Tipasa : Eau potable, 22 forages pour parer au plus pressé

Tipasa : Eau potable, 22 forages pour parer au plus pressé

Écrit par Seddiki Djamila

La sensibilisation des populations sur l’économie de l’eau et son utilisation rationnelle, dans la perspective du développement durable, n’est pas inutile par ces temps de déficit de la ressource. La célébration de la Journée mondiale de l’eau est une bonne opportunité pour le faire d’autant que le barrage de Boukourdane est à son plus bas niveau dans la wilaya de Tipasa.
Selon le directeur de wilaya de la Seaal, qui assure la gestion déléguée de l’eau depuis l’année 2000, les prévisions restent optimistes pour améliorer la distribution d’eau potable puisqu’il est prévu de passer de 240 000 m3 d’eau en 2017 à 400 000 m3 avec comme perspective immédiate le renforcement de l’AEP et l’élargissement de la distribution 24h/24 à toutes les communes de l’est et du centre de la wilaya. Selon le même responsable, les travaux à mener sont déjà identifiés pour Tipasa, Bou Ismaïl, Sidi Rached, Fouka, Hadjout et Koléa pour la réalisation d’un réseau de distribution qui permettra d’amener de l’eau potable aux habitants de cette partie de la wilaya au quotidien. Une feuille de route est déjà tracée, selon le directeur de Seaal d’ici au mois de Ramadhan, mais, aussi, pour la préparation de la saison estivale où les estivants seront plus nombreux. Les responsables de la Direction des ressources en eau ont fait, cette fois, dans la sensibilisation tous azimuts en organisant une journée portes ouvertes au niveau du barrage de Boukourdane, avec un programme riche en activités et animations ludiques destinées à la sensibilisation du jeune public à la préservation de l’eau et de la nature. Pour surmonter les défis de l’eau en ce 21e siècle, les animateurs de cette journée ont axé leurs efforts sur la protection de la nature, source de vie. Ils indiqueront que lorsque nous négligeons nos écosystèmes, il est plus difficile de fournir à tous l’eau dont nous avons besoin pour survivre et prospérer. « Planter de nouvelles forêts, reconnecter les rivières aux plaines inondables et restaurer les zones humides permettront de rééquilibrer le cycle de l’eau et d’améliorer la santé humaine et les moyens de subsistance pour un développement durable », tel a été le slogan de cette journée de sensibilisation. Tout a été dit, ou presque, au cours de la manifestation qui a eu pour cadre l’esplanade du barrage de Boukourdène, situé dans la commune de Menaceur (daïra de Sidi Amar). Pour bien faire comprendre que l’économie de l’eau est l’affaire de tous, les organisateurs ont fait une présentation synthétique de la situation de l’eau, des forêts et du secteur de l’agriculture avec comme mot d’ordre de veiller à préserver la ressource dans la perspective d’un développement durable et pour les générations futures. Après la visite des stands des différentes expositions, le thème de l’eau a été développé en indiquant que la réponse est dans nos STEP. L’agriculture au service de la souveraineté nationale (DSA/Forêts), la pêche et les ressources halieutiques pour la durabilité et la souveraineté nationale (DPRH), démarche de réutilisation des eaux épurées et boues : enjeux et perspectives, le secteur de l’énergie, un partenaire incontournable (D. Energie), dessalement d’eau de mer, une alternative durable, l’action mécénat menée par Sonatrach au profit de la nature et, enfin, l’individu, la richesse durable, ont été les thèmes phares de cette journée.

Programme pédagogique de sensibilisation

La projection d’un reportage « l’eau, source de vie » ainsi que la présentation d’une pièce théâtrale « l’enfant et la nature », animés par la bibliothèque publique, les ateliers de dessins pour les enfants, animés par les étudiants des beaux-arts ont été les autres activités de cette journée qui s’est achevée par une opération de plantation d’arbres au niveau du barrage de Boukourdane.