Suite à la protestation des travailleurs de l’ERMESO: La direction suspend quatre cadres de l’entreprise

Suite à la protestation des travailleurs de l’ERMESO: La direction suspend quatre cadres de l’entreprise

par Houari Barti

Suite à la protestation des travailleurs de l’ERMESO: La direction suspend quatre cadres de l’entreprise

La tension est montée d’un cran, en ce début de semaine, dans le conflit opposant les travailleurs de ERMESO (Etablissement de réalisation et de la maintenance de l’éclairage public et de la signalisation d’Oran) à leur direction après la décision prise par cette dernière de suspendre quatre cadres de l’entreprise. Les quatre cadres suspendus, à savoir le chef de service Etudes et réalisation, le DAF, le chef de service Moyens Généraux et le chargé des Contrats et marchés, affirment «n’avoir reçu aucune justification écrite de leur suspension» de la part de l’administration. Tout ce qu’ils savent, affirment-ils, est qu’ils sont en attente d’être traduits devant le conseil de discipline. Il est à noter qu’un mouvement de protestation a été observé, mardi dernier, par les travailleurs de cette entreprise publique à caractère industriel et commercial qui est sous tutelle de la wilaya d’Oran. Dans une lettre adressée au wali d’Oran, accompagnée d’une pétition signée par quelque 80 travailleurs sur les 130 que compte l’entreprise, les protestataires ont demandé au chef de l’exécutif de «remplacer le directeur par un autre responsable plus compétent». «(…) Eu égard aux dépassements répétés du directeur, à son injonction pour la suspension du secrétaire général de la section syndicale, élu démocratiquement par les travailleurs, et vu la situation catastrophique qui prévaut dans l’entreprise, nous demandons la suspension de ses fonctions du directeur et son remplacement par un autre responsable plus compétent», lit-on dans la lettre adressée au wali dont une copie nous a été remise. Vu les derniers développements dans ce conflit et avec l’exclusion des quatre travailleurs, il n’est pas du tout exclu que le mouvement de protestation se durcisse. Les travailleurs affirment toujours attendre une réaction du chef de l’exécutif de wilaya qui a, notent-ils, en sa qualité de président du conseil d’administration de l’EPIC, le pouvoir de désigner une commission d’enquête et vérifier le fondement des anomalies graves qu’on avait soulevées dans la lettre qu’on lui avait adressée.