Révision du code électoral : Ould Abbès se dit favorable

Révision du code électoral : Ould Abbès se dit favorable

Contrairement à son allié du RND qui a refusé toute révision de ce code, le secrétaire général du FLN a plaidé en sa faveur en avouant que ce dernier n’a pas servi son parti.

La révision du Code électoral partage la classe politique, y compris la coalition. Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, se dit favorable à un amendement de la loi électorale. Néanmoins, pas de la même manière que le revendique l’opposition. «Oui nous sommes pour la révision du Code électoral, mais pour élever le seuil des signatures à 7%», a affirmé le secrétaire général du FLN lors de son passage à l’émission «Hiwar Essaâ», diffusée samedi soir sur l’Entv. Contrairement à son allié du RND qui a refusé toute révision de ce code, Ould Abbès a plaidé en sa faveur en avouant que ce dernier n’a pas servi son parti. Défendant sa position, Ould Abbès persiste et signe sur cette révision en vue d’assainir un peu la scène politique qui se retrouve avec plus de 70 partis. Un nombre qu’il a jugé un peu excessif. Pour lui, il n’est plus question de faire comme en 89 en validant des listes avec 15 personnes.

«Nous sommes pour l’assainissement du Code électoral pour permettre aux partis qui ont une base dans la société de jouer pleinement leur rôle», a-t-il réitéré, tout en précisant qu’un parti doit avoir une assise et une base large au sein de la société et ne doit pas avoir de difficultés pour présenter des listes. Ould Abbès explique que quand il y a plusieurs partis représentés au niveau des assemblées, cela risque de créer des situations de blocage. Ould Abbès a même confié que sa formation a beaucoup perdu avec cette disposition qui a ouvert le champ à la présence de plus de 70 partis sur le terrain. Le Code électoral exige des partis d’avoir 7% des suffrages exprimés pour avoir des sièges aux locales et 4% pour confectionner des listes de signatures. Les partis politiques, notamment les petits, ont vivement critiqué ces dispositions en appelant les pouvoirs publics à revoir le Code électoral. Le président de la Hiise, Abdelwahab Derbal, a lui-même défendu cette thèse. Lors de son passage jeudi dernier à la Radio nationale, il a appelé à «ouvrir un large débat» avec l’ensemble des partenaires politiques sur le Code électoral pour revoir certaines de ses dispositions, notamment celle relative au seuil de 7% des suffrages qu’un parti doit obtenir aux législatives pour la comptabilisation des voix. Par ailleurs, le secrétaire général du FLN a certifié une nouvelle fois que les listes de candidatures ont été établies par la base. «Nous n’avons imposé aucune personne et personne ne nous a dicté des noms», a-t-il affirmé en balayant toutes les informations qui circulaient faisant croire que les listes ont été concoctées par les walis. Ould Abbès a reconnu la difficulté de faire des choix devant 60 000 dossiers de candidatures. Il n’a pas nié que cette opération a provoqué des tensions au niveau de la base, tout en faisant savoir que la direction a réussi à régler ce problème à travers le dialogue. En réponse aux accusations lancées par les partis de l’opposition qui reprochent au FLN d’avoir bénéficié des largesses de l’administration, l’hôte de l’Entv a démenti ces rumeurs. «Nous avons eu des listes des candidats rejetées au même titre que les autres partis», a-t-il précisé, en guise de justification. Revenant à la question de la présidentielle et le candidat du FLN, Ould Abbès a expliqué que «le FLN va se concerter avec le président du parti qui est le président de la République pour désigner le candidat du parti». Interrogé sur le sort de cette nouvelle alliance relancée par Ahmed Ouyahia en multipliant les réunions avec les partis de la majorité, Ould Abbès n’a pas voulu anticiper les choses. «C’est une alliance autour du programme du président et puis on verra», a-t-il dit, tout en rappelant que le programme du président est la feuille de route de son parti. «Notre programme est celui du président de la République», a-t-il réitéré, tout en tenant à souligner que le FLN était le premier parti à avoir soutenu la candidature du président Bouteflika en 1999. Le FLN mènera sa campagne autour des réalisations du président durant ses quatre mandats. Le secrétaire général, qui animera 13 grands meetings régionaux durant ses campagne, se basera sur le travail de proximité pour mobiliser les électeurs.