ORAN : L’Usto fabrique le drone algérien

ORAN : L’Usto fabrique le drone algérien

«Il faut miser sur la ressource humaine», recommande Amine Iles.

L’université des sciences et de la technologie Mohamed-Boudiaf a franchi plusieurs pas dans la recherche technologique de haute facture. C’est par le biais du professeur Iles Amine, enseignant à l’université des sciences et de la technologie d’Oran et spécialiste dans la fabrication robotique, que plein de projets scientifiques et tant bénéfiques pour plusieurs secteurs seront concrétisés.

D’ailleurs, le professeur, ayant déjà fabriqué, depuis 1994 une quarantaine de robots, dira en ce sens que «nous sommes en train de terminer le robot devant profiter au ministère de la Culture pour qu’il soit stationnaire et établisse la cartographie des sites archéologiques». «L’étudiant, qui a eu cette super idée, fera de ce drone un outil dédié à la surveillance des feux de forêts», dira le professeur ajoutant que «c’est l’un des grands problèmes (feux de forêts, Ndlr) que nous avons, avec une flotte de drones». «Nous sommes en train de passer à une autre technologie qui permettra à nos drones de survoler le ciel dans une autonomie de 500 à 1000 km, de telle manière à ce que les drones fassent une surveillance d’une forêt pendant 4 à 5 heures, tout en dressant le bilan d’une telle surveillance». De tels projets, qui sont nouveaux en Algérie, constituent un véritable savoir-faire. L’université des sciences et des technologies d’Oran est donc passée à une vitesse supérieure dans la recherche, notamment en ce qui concerne la fabrication du drone. «On va installer des caméras sur les drones», dira Amine Iles, professeur à l’université des sciences et de la technologie d’Oran et spécialiste dans la fabrication robotique. Dans ses inventions, le professeur focalise ses recherches sur le développement du drone qui sera purement algérien. «Quatre ingénieurs travaillent sur ce projet», a expliqué le professeur ajoutant de fixer les conditions liées au travail sans aucune interférence, la formation et une organisation devant travailler avec l’extérieur. «Il faut être prêt pour proposer de tels projets, (nos sujets) que nous proposons à des industries», dira le professeur, d’autant plus que «la robotique est un service luxueux». «Ce sont nos sujets que nous proposons à des industriels.» C’est ainsi que la robotique devient nécessaire vu qu’elle résout les problèmes. Du point de vue conjoncturel, la ressource humaine pose un problème, d’où la formation des étudiants devant appliquer son sujet. «Il faut miser sur la ressource humaine», recommande Amine Iles. Tout a commencé à partir du néant. L’idée, qui a germé dans les labos de l’Usto, a été mûrie. D’autant plus que plusieurs éléments ont motivé les chercheurs algériens pour pousser de l’avant la recherche dans la robotique. Les pays occidentaux ne transfèrent pas et ne vendent pas une telle technologie de pointe à l’Algérie, d’où la nécessité de produire le drone algérien sur le sol algérien, totalement conçu par le cerveau algérien. «Le drone a résulté d’un savoir-faire que nous n’avions pas. Nous avions voulu apprendre à voler en autonome et non pas par la télécommande», a affirmé le professeur Iles Amine, ajoutant que «pour mettre en place la plate-forme appelée Mécanique-robotique et intervention et des services (Mris), il y a eu l’adhésion de toute la hiérarchie, il n’y a eu aucune entrave». Et encore, a-t-il ajouté «on ne fait pas d’équipement qui n’a pas d’utilité». «Nous avons beaucoup de brevets en cours», indique le professeur expliquant que «la robotique devient nécessaire». «Nous nous intéressons à la production et la robotique», a-t-il conclu ajoutant que «nous commençons à récolter le fruit de nos inventions».