Le ministre de la justice a insisté sur le dossier : “On doit former nos juges au cybercrime”

Le ministre de la justice a insisté sur le dossier : “On doit former nos juges au cybercrime”

«Intensifier la formation des magistrats et l’échange d’expériences et d’informations entre les professionnels de la justice…»

Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, met en garde contre la mauvaise utilisation des nouvelles technologies, qui sont devenues une arme a double tranchant.

Hier, à Alger, lors de la tenue de la 23ème réunion du groupe africain de l’Union internationale des magistrats, le ministre a appelé à l’élaboration d’un plan et d’un accord international commun afin de lutter et de combattre la cybercriminalité qui est devenue un danger qui menace de plus en plus la Sécurité nationale. «Il est nécessaire que le magistrat reçoive une bonne formation de base ainsi qu’une bonne formation spécialisée lui permettant de faire face à des contentieux complexes, induits par la mondialisation et par l’émergence d’une criminalité transnationale, telles que le terrorisme, le trafic illicite d’armes, le trafic de drogue ainsi que la cybercriminalité», a souligné le ministre de la Justice, Tayeb Louh. Il a ajouté, dans ce sens, que la lutte contre ces formes de criminalité doit se faire dans le strict respect de la loi, et commande une solidarité entre les membres de la communauté internationale et de conclure des accords d’entraide judiciaire. Pour lui, la nécessité d’intensifier la formation des magistrats et l’échange d’expériences et d’informations entre les professionnels de la justice est plus qu’indispensable. Pour cela, le ministre, appelle à une meilleure formation des magistrats afin de combattre cette forme de criminalité en organisant «plusieurs sessions de formation des magistrats pour rehausser leurs compétence en la matière». Il a fait savoir qu’aujourd’hui, la cybercriminalité est devenue un phénomène préoccupant, induit par l’évolution rapide et sans précédent des nouvelles technologies. «Nous devons impérativement redoubler d’efforts pour combattre de manière efficace leurs effets néfastes», soulignant, en outre, qu’il est impératif d’oeuvrer à renforcer les mécanismes de coordination et de coopération qui permettent de lutter contre cette nouvelle forme de criminalité et parvenir à conclure des conventions d’entraide judiciaire pour une prise en charge commune de ce phénomène.

Dans le même sillage, le ministre de la Justice a souligné que l’Algérie a été confrontée au cours de la dernière décennie à un terrorisme abject «qu’elle est parvenue à éradiquer grâce à la politique de concorde civile et à la Réconciliation nationale, initiées par le président de la République Abdelaliz Bouteflika». S’agissant de la réforme de la justice, il a estimé que l’Algérie lui a accordé durant deux décennies un intérêt majeur, compte tenu de son impact sur la sphère politique, économique et sociale. «Le président de la République a su entrevoir la nécessité d’une profonde réforme et d’une vision permettant à la justice de se mettre au service de l’Etat de droit, de la démocratie, du respect des droits de l’homme, et ce, pour mieux répondre aux attentes des citoyens et de faire face aux mutations mondiales», révèle le responsable, tout en indiquant, les cinq principaux axes du programme de réforme.

Par ailleurs, il a mis l’accent sur la réforme de la justice qui a permis, selon, lui, le renforcement de l’indépendance du pouvoir judiciaire, à travers la promulgation de deux lois organiques concernant le statut de la magistrature et le Conseil supérieur de la magistrature.

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