Mila (Téléghma): La nappe phréatique sérieusement menacée par les forages illicites

Mila (Téléghma):  La nappe phréatique sérieusement menacée par les forages illicites

Lors de la visite de travail et d’inspection effectuée, samedi dernier, par le nouveau wali de Mila, M. Ahamouda Ahmed Zine eddine à Oued Athmania et Téléghma, au sud de Mila, grande fut la surprise du premier responsable de la wilaya en constatant, sur les lieux la surexploitation des eaux souterraines, une exploitation excessive qui menace la nappe phréatique dans cette région. En effet, ce sont plus de 600 forages profonds creusés, illicitement, dans les communes périphériques sus-citées, en particulier au niveau du plateau de Téléghma, causant ainsi des dommages importants. Et pour cause, le niveau de la nappe phréatique est tombé à un niveau inquiétant, voire alarmant, a-t-on auprès des services de l’hydraulique de la wilaya. » Et d’ajouter: «Avant, il suffisait de creuser à une profondeur de quarantaine de mètres pour atteindre la nappe; actuellement, on doit aller au-delà des 200 mètres de profondeur. », expliquera le responsable du secteur. « Les forages effectués, illicitement, ne respectent, aucunement, les normes en vigueur et altèrent gravement les nappes phréatiques du fait que leurs ouvrages s’effondrent peu de temps après leur mise en service. Les inspections de ces forages illicites ont révélé une baisse sensible de la nappe phréatique, dans cette zone », ajoute la même source. Les mesures annoncées par le wali consistent à procéder au recensement et à la destruction de tous les forages illicites existants. des mesures qui stipulent , entre autres, une saisie d’une durée de six mois du matériel utilisé dans le forage illicite et des sanctions contre les contrevenants, conformément aux dispositions pénales prévues dans ce genre de délit. En dépit de cet arsenal répressif, les propriétaires de forages illicites ne sont pas inquiéter. Le créneau semble, bien au contraire, prospérer devant le laxisme des services concernés. On assiste à une course effrénée vers l’exploitation irrationnelle de cette richesse souterraine. Des centaines de demandes pour la réalisation de nouveaux forages sont formulées par des industriels et des commerçants qui veulent profiter de l’eau à moindre prix. . Aussi, on plaide pour la mise en exploitation urgente du système d’irrigation des deux périmètres retenus au niveau des deux communes précitées à même d’alléger la tension sur les eaux de la nappe hydrique. À rappeler que ledit système d’irrigation mis en place à partir du barrage de Beni Haroun, et qui va assurer un volume d’eau de 38 millions de mètres cubes pour l’irrigation de plus de 4 400 hectares de terres agricoles dans cette région, sera opérationnel en septembre prochain, selon les explications fournies sur place.