Médicaments: La production nationale couvre 50% du marché

Médicaments: La production nationale couvre 50% du marché

par Moncef Wafi

Médicaments: La production nationale couvre 50% du marché

  La production de médicaments en Algérie a connu un saut qualitatif et son taux est actuellement de 50% des besoins nationaux, a affirmé Salim Belkacem, le conseiller spécial du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.

Dans un entretien accordé à la chaîne 1 de la Radio algérienne, il a indiqué à ce propos que l’Algérie devrait se tenir au courant des développements enregistrés dans le monde dans ce domaine qui dépendent maintenant de la biotechnologie pour la production de médicaments. «Le marché pharmaceutique algérien est couvert à plus de 50% par la production nationale, mais nous devons déployer de grands efforts pour produire le plus grand nombre possible de médicaments essentiels, notamment ceux liés à certaines maladies chroniques comme le cancer, le diabète et les maladies cardiaques», a expliqué Salim Belkacem, précisant que «le marché mondial des médicaments est à un tournant avec le passage de l’industrie chimique et pharmaceutique traditionnelle aux médicaments biotechniques». Pourtant, et lors du premier Salon de «la pharmacie, de la parapharmacie et du confort au quotidien», qui s’est tenu du 30 novembre au 2 décembre à Oran, le constat qui s’est imposé est que la production locale de médicaments, majoritairement issue du secteur privé, n’est que de 36%, comme annoncé, 10% de cette activité concernant le conditionnement. Dans cet état des lieux, notre pays se retrouve toujours dépendant à hauteur de 56% de l’importation pour la couverture médicale des besoins de la population. Si la nomenclature pharmaceutique compte 4.380 spécialités, entre princeps et génériques, le marché du médicament en Algérie fonctionne avec 1.075 dénominations communes internationales dont 75% de générique et 25% de princeps. Evoquant la nouvelle loi sur la santé, publiée en neuf sections et plus de 400 articles, qui prévoit également la gratuité des soins dans les hôpitaux se limitant seulement aux titulaires de cartes en vigueur. «Il n’y a pas de problème d’accès aux soins gratuits pour tous les citoyens algériens, il y a une proposition renouvelée pour permettre à tous les Algériens d’être traités en dehors des programmes nationaux sponsorisés par l’Etat qui se charge de tous les programmes de santé nationaux, des programmes pour les personnes aux besoins spécifiques, les personnes âgées, les enfants et les maladies mentales», a-t-il précisé. Le conseiller du ministre a ajouté que tous les Algériens, les ayants droit et les assurés sociaux, et dans le cadre des conventions entre les hôpitaux et les caisses de sécurité sociale, peuvent recevoir un traitement gratuit suivant la formule du tiers payant. Selon le même intervenant, tous les travailleurs non assurés peuvent recevoir un traitement sans payer et c’est à l’Etat de se charger de cela auprès des hôpitaux. Pour rappel, le ministre de la Santé avait rassuré, le mois dernier, en déclarant que la gratuité des soins ne sera pas remise en cause. «C’est une nouvelle cartographie de la santé avec une monographie propre à chaque wilaya», avait-on encore indiqué pour qui «économie de la santé» signifie «gestion rigoureuse de chaque centime». Les syndicats, notamment le SNPSP de Lyès Merabet, avaient craint que le nouveau projet de loi «vise à mettre fin à la gratuité des soins».