L’élysée veut sa participation au G5 sahel : Fortes pressions sur l’Algérie

L’élysée veut sa participation au G5 sahel : Fortes pressions sur l’Algérie

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paris a assuré que «l’Algérie est associée et doit être associée au G5 Sahel».

On assiste exactement au même scénario que celui de la fin de l’année 2012, quand la France et les Etats-Unis voulaient à tout prix convaincre Alger du bien-fondé d’une intervention militaire dans le nord du Mali. Bis repetita la fin de cette année 2017. Hier, une source de l’Élysée a assuré que «l’Algérie est associée et doit être associée au G5 Sahel». «Si l’on accroît l’opération militaire au Sahel, il faut que cela se fasse en concertation avec les voisins du Nord», insiste la même source citée par le journal électronique TSA.

L’allusion est claire, il faut associer l’Algérie en sa qualité de puissance militaire et diplomatique régionale. Pourtant, l’Algérie n’a pas participé au lancement de cette initiative lancée officiellement, en juillet dernier, à Bamako au Mali, en présence du président français Emmanuel Macron.Le G5S est une alliance regroupant la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad parrainée par la France et appuyée par les Etats-Unis. Et elle ne participera pas à la réunion de ce conglomérat qui aura lieu le 13 décembre à la Celle-Saint-Cloud, près de Paris. La rencontre qui vise «à accroître la mobilisation au profit de la force conjointe sur le volet militaire, politique et financier», est annoncée comme grandiose Paris. La chancelière allemande Angela Merkel, le ministre des Affaires étrangères saoudien Adel al-Joubeir, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale émirati, Cheikh Abdullah Bin Zayed Al Nahyan ont été conviés à cette réunion internationale Les États-Unis devraient être représentés par le conseiller du département de sécurité intérieure en charge du terrorisme. Elle sera élargie, indique-t-on «à plusieurs partenaires clés du G5 Sahel; l’Union africaine et l’Union européenne». Moussa Faki Mahamat représentera l’UA et le président de la Commission de l’Union africaine, et par le commissaire au Développement et à la Coopération internationale de l’Union européenne, qui représentera l’UE. Pour conclure cette réunion, précise l’Élysée, une conférence de presse conjointe aura lieu en début d’après-midi afin de communiquer les avancées sur le dossier. Elle sera tenue par Emmanuel Macron, Angela Merkel, Moussa Faki Mahamat et Ibrahim Boubacar Keïta (le président du Mali). Malgré ces pressions, l’Algérie tient à son principe de la non-intervention militaire en dehors de ces frontières et plaide pour une solution politique appuyée par de réelles mesures économiques sur le terrain.