L’Algérie va offrir davantage d’incitations fiscales dans son nouveau code pétrolier

L’Algérie va offrir davantage d’incitations fiscales dans son nouveau code pétrolier

(Agence Ecofin) – En Algérie, le ministre de l’Energie, Mustapha Guitouni (photo), a confié à Reuters que la nouvelle loi en préparation sur l’Energie, envisage d’offrir plus d’incitations fiscales, de façon à attirer davantage d’investissements étrangers et faciliter l’exploration du gaz de schiste.

« Nous supprimerons tous les obstacles, mènerons une bataille contre la bureaucratie et modifierons les procédures fiscales (…) Le système actuel doit changer. Nous intensifierons les consultations avec nos partenaires. », a déclaré le responsable, lors d’une rencontre sur le pétrole et le gaz qui a eu lieu dans la ville d’Oran.

Le code pétrolier en vigueur actuellement dans le pays est critiqué par les firmes étrangères présentes dans l’exploration et la production d’hydrocarbures. Elles reprochent au document, d’être trop restrictif, d’offrir très peu de marges de manœuvres et de ne pas inciter à davantage d’investissements. C’est d’ailleurs ce qui explique le recul des investissements étrangers dans le secteur, ces dernières années.

D’un autre côté, le nouveau code pour lequel les autorités compétentes mènent des tractations avec les investisseurs, encadrera mieux le domaine de l’exploration du schiste. Le schiste est l’alternative trouvée par Alger pour lutter contre la stagnation de son offre énergétique et l’augmentation de la production qui permettra d’améliorer les recettes publiques. Arezki Hocini, le chef de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures, a affirmé que des études d’évaluation sur le potentiel du gaz de schiste sont en cours et que cela prendra de 5 à 10 ans.

Il faut rappeler que si le nouveau code tarde à être adopté, c’est parce que la classe politique est divisée à ce sujet. Les réformes prônées par les nouveaux acteurs du secteur vont à l’encontre de la vieille garde qui prône une politique énergétique restreinte.

Olivier de Souza