Installation d’un collectif de défense des libertés démocratiques

Installation d’un collectif de défense des libertés démocratiques

Le collectif a été créé dans la perspective de préparer la journée de protestation, prévue le 5 octobre prochain, et de réfléchir à d’autres actions.

Un collectif citoyen de défense des libertés démocratiques a été installé, avant-hier, par des représentants de la société civile, des militants des droits de l’Homme, des acteurs politiques et sociaux, ainsi que des élus, dont des parlementaires. Le collectif, qui regroupe toutes les dynamiques, est ouvert aux autres forces politiques et sociales qui souhaiteraient y adhérer. La décision a été prise à l’issue d’une rencontre, tenue au Centre de documentation et d’information sur les droits de l’Homme (CCDH) de Béjaïa. Il a été créé dans la perspective de préparer la journée de protestation, prévue le 5 octobre prochain, et de réfléchir à d’autres actions. Elle sera organisée à la place de la Liberté d’expression Saïd-Mekbel, juste après le rassemblement populaire. Un sit-in devant le siège de la wilaya et le maintien de l’activité, en dépit de l’interdiction, sont, par ailleurs, envisagés. Tout en continuant à faire recours de la décision de la wilaya d’interdire l’université d’été de la Laddh, le vice-président de la Ligue, Saïd Salhi, a indiqué que toutes les institutions ont été saisies, à commencer par la présidence de la République, le Premier ministère, le ministère de l’Intérieur, notamment la direction des libertés publiques, la wilaya (le cabinet, le SG, le Drag, etc.) Ce dernier a indiqué aussi que l’interdiction de l’activité de la Ligue est un refus politique et que, de ce fait, il faudra lui opposer une réponse politique. D’où, a-t-il expliqué, l’idée de l’organisation d’un rassemblement de protestation devant le siège de la wilaya et la poursuivre par la tenue, juste après, d’un autre rassemblement à la place de la Liberté d’expression Saïd-Mekbel. Les actions ont l’aval, a-t-on appris, du président de la Ligue, Me Hocine Zehouane. Le principe d’une activité intermédiaire, avant le 5 octobre, a été retenu, nous a-t-on encore précisé. Pour ce faire, une déclaration-appel est en préparation. Intervenant lors de la rencontre, le responsable du CCDH, Hocine Boumedjane, a rappelé que deux universités d’été avaient été organisées il n’y a pas si longtemps, “celles du Rassemblement action jeunesse (RAJ) et du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) en l’occurrence, sans que cela pose de problème ; le FFS s’apprête, dans les prochains jours, à tenir son université d’été, je suis sûr qu’elle sera autorisée, pourquoi ce refus et ces deux poids, deux mesures”. Abondant dans le même sens, Saïd Salhi a souligné que l’interdiction “n’est pas un fait isolé. Il y a eu des antécédents ; on aurait souhaité que l’administration tire les leçons”. En 2016, on nous a répondu : “Vous êtes interdits de célébrer la Journée internationale des droits de l’Homme.” Commentant le refus opposé à leur demande, introduite au niveau de la Drag avant d’être orientés vers la daïra de Souk El-Tenine, il dira : “On a une réponse négative, mais sans qu’elle  soit motivée, c’est un déni de droit que nous dénonçons. D’où le dépôt de plainte contre le wali devant le tribunal administratif de Béjaïa. La Ligue est visée en tant qu’espace de débat et point de jonction des dynamiques sociales dans la wilaya.”