GEL DES PROJETS, ÉQUILIBRE RÉGIONAL, L’ARGENT DE L’INFORMEL Les sénateurs interpellent le gouvernement

GEL DES PROJETS, ÉQUILIBRE RÉGIONAL, L’ARGENT DE L’INFORMEL Les sénateurs interpellent le gouvernement

La plupart des intervenants se sont contentés de soutenir la démarche du gouvernement.

C’est une séance de réclamation. Le plan d’action du gouvernement n’a pas été suffisamment fouiné dans le fond par les sénateurs. Ces derniers ont saisi cette occasion pour évoquer les préoccupations de leur localité. La plupart des intervenants se sont contentés de soutenir la démarche du gouvernement en consacrant un chapitre important pour parler des dysfonctionnements et du manque d’infrastructures au niveau de leur wilaya. Le gel des projets, l’équilibre régional, l’argent de l’informel et la mauvaise gestion des deniers publics sont les points soulevés. Le sénateur du parti FLN Mustapha Djeghdali a interpellé le gouvernement sur l’émission d’une nouvelle monnaie pour la récupération de l’argent de l’informel. Il a invité le gouvernement à consacrer l’équilibre régional dans la répartition des projets. Ils a même évoqué les projets d’infrastructures qui sont gelés et les conséquences sur le développement local. Le sénateur Abid Bibi du même parti lui a emboîté le pas. «Nous sommes contre la politique du deux poids deux mesures», a-t-il affirmé avant d’ajouter «je ne comprends pas pourquoi des projets sont lancés dans certaines régions alors que dans d’autres ils sont gelés». Le sénateur Mahmoud Bouamama du RND a vivement soutenu le plan d’action qui interdit le recours à l’endettement extérieur. Le sénateur de la wilaya d’Illizi a soulevé les problèmes de la région. «Il est inconcevable de geler la construction d’une école primaire dans une région frontalière», a-t-il martelé. Contrairement à eux, le sénateur du FFS, Moussa Tamartadaza a été très méthodique dans son intervention. «Le plan d’action ne clarifie pas les moyens de son application sur le terrain», a-t-il affirmé tout en relevant l’absence d’une méthodologie dans l’action du gouvernement à long terme. «La question de l’emploi n’a pas été suffisamment traitée par ce plan d’action», a-t-il fait remarquer en soutenant que ce point doit être le principal indice à prendre en considération dans toute stratégie d’investissement. Sur la question du financement non conventionnel, le sénateur du FFS n’est pas convaincu. «On se demande si cette solution est le dernier choix ou parce qu’elle est la plus facile pour continuer la fuite en avant», a-t-il affirmé. Tamartadaza soutient que «l’absence d’un débat et un consensus national autour des choix stratégiques est l’une des raisons de l’échec des politiques menées par les différents gouvernements».

Nadia BENAKLI