France : la mort de Wanys, âgé de 18 ans, rappelle le drame de Nahel

France : la mort de Wanys, âgé de 18 ans, rappelle le drame de Nahel

Dans la soirée du mercredi dernier, dans une avenue d’Aubervilliers, en France, un scooter, monté par deux jeunes hommes, poursuivi par la police après un refus d’obtempérer. Une course-poursuite qui a viré au drame et le deux-roues était heurté par un véhicule de la brigade anti-criminalité, qui arrivait en sens inverse.

Dans la collision, le conducteur du scooter, en l’occurrence Wanys âgé de 18 ans, était tué, et son passager, Ibrahim, sort de cet accident blessé. Une vidéo, filmant ce drame, a été largement diffusée sur la toile.

Refus d’obtempérer à Aubervilliers : la famille de la victime porte plainte contre la police

Suite à cet incident, l’avocat de la famille de la victime a porté plainte contre les policiers pour “violences volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la victime”, mais aussi pour “violences volontaires aggravées”. Selon cet avocat ne serait en aucun cas le fruit d’un accident.

De son côté, le parquet de Bobigny a fait savoir, jeudi dernier, que “le conducteur de la BAC était contraint de faire une embardée pour éviter un véhicule qui ne respectait pas une priorité”. Par ailleurs, le préfet de police a indiqué “qu’il n’y a aucun acte volontaire dans cette affaire”.

Suite à cet événement, le commissariat de la Courneuve a été la cible de violences survenues dans la soirée du dimanche 17 mars 2024. Une cinquantaine d’individus lancent la force contre les forces de l’ordre de La Courneuve. De nombreux parmi ces personnes sont originaires du même quartier que le jeune Wanys, renversé par la voiture de la Bac. Lors de cette attaque, deux policiers ont été blessés et plusieurs interpellations ont eu lieu, toutes déjà connues des services judiciaires.

Une marche silencieuse jeudi soir à l’appel de la famille de la victime

Par ailleurs, la famille de la victime a appelé à une marche silencieuse, qui sera organisée jeudi soir. Un comportement particulièrement responsable de la part de la famille de Wanys, qui souffre de la douleur de perdre son enfant.

Entre condamnation et inquiétude, les réactions politiques se sont multipliées après les tirs mortiers d’artifice qui visaient, dimanche soir, le commissariat de La Courneuve. C’est le cas de Stéphane Troussel, le président PS du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, qui a dénoncé jeudi “Les incidents qui sont survenus ne sont pas acceptables”.

De son côté, Marine Le Pen a déclaré “Emmanuel Macron n’aura cessé d’affaiblir l’autorité de l’État, plongeant la France dans un chaos permanent”.


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