Forum Africain d’investissement et de commerce : La règle 49/51% fait peur aux investisseurs

Forum Africain d’investissement et de commerce : La règle  49/51% fait peur aux investisseurs

Pour la plupart des présents, cette règle représente un véritable obstacle pour leurs affaires.

Hier, lors du deuxième et dernier jour du 5ème Forum africain d’investissement et de commerce, plusieurs ateliers de formation, des rencontres B to B ont été organisés en présence de plusieurs diplomates étrangers, invités d’honneur venus de différents pays. L’Egypte, la Tunisie, le Qatar, la Jordanie, le Liban et une dizaine d’autres pays africains ont été au rendez-vous. Le directeur du Caaid, Amine Boutalbi, organisateur du 5ème Forum de l’investissement africain, a appelé à une coopération internationale basée sur la règle gagnant/gagnant. «Cet événement international a pour objectif de créer des possibilités de coopération et d’échanges entre les différents représentants d’entreprises venus de différents pays», soulignant que ce 5ème forum qui s’est tenu hier, et avant-hier à Alger est une réussite pour l’Algérie. «Cette rencontre se veut une occasion pour tous les hommes d’affaires, les entrepreneurs algériens et opérateurs africains qui cherchent l’opportunité d’être un auxiliaire et une partie prenante pour le développement de l’économie africaine et arabe», ajoute-t-il en précisant que l’événement a vu la participation de 24 pays. De son côté le représentant du directeur général de la douane, Djamal Brika, a expliqué le rôle que joue son département dans le développement de l’investissement. «Nous sommes présents aujourd’hui, afin de vulgariser les facilitations douanières, notamment celles prévues en matière d’investissement. Notre rôle est dexpliquer aux investisseurs les procédures de dédouanement qui vont leur permettre de dédouaner les marchandises dans le cadre de leur investissement», ajoute le responsable en précisant, dans ce sens, que la douane joue un double rôle qui est celui de faciliter les procédures et celui de renforcer les contrôles, pour freiner la fraude commerciale et la concurrence déloyale. «Il faut offrir aux investisseurs un climat des affaires propice pour leur épanouissement», a conclu Djamal Brika. Pour l’homme d’affaires saoudien Moaz Abdulsamad, P-DG, du groupe Fayad El Misk, membre du Conseil économique mondial, ce forum est une occasion pour encourager l’échange d’expériences entre les pays du Monde arabe et africain. «Nous souhaitons que l’Algérie s’ouvre plus aux Saoudiens qui souhaitent investir, en leur offrant un climat d’affaires favorable, notamment du fait qu’ils sont nombreux à vouloir venir investir», en indiquant, en outre, que dans le cadre des coopérations entre les deux pays, une rencontre économique algéro-saoudienne se déroulera le 16 avril à Djeddah. S’agissant de la règle des 49/51%, les investisseurs sont soucieux. Pour la plupart des présents, cette règle représente un véritable obstacle pour leurs affaires. «La loi prévoit que l’investissement par les étrangers est subordonné à la constitution d’une société dont le capital est détenu, au moins, à 51% par l’actionnariat national résident», regrette, Ahed Al Rajabi, membre de l’association Jordan Africa Business, en souhaitant que cette règle soit révisée. Pour mieux comprendre, on note que la règle des 51/49% du Code d’investissement en Algérie fait fuir les investisseurs étrangers.

Les investisseurs étrangers ne pourront obtenir plus de 49% des actions des sociétés, vu que la loi leur impose de constituer une société nationale détenue majoritairement par de l’actionnariat local.Par ailleurs, le but de cet évènement est de stimuler l’investissement, favoriser la prospérité partagée, et surtout renforcer les complémentarités et encourager les échanges commerciaux entre les pays africains et arabes. Dans le même contexte, il est important de souligner que ce forum africain, qui se tient pour la 5ème fois, vise la promotion des investissements, du commerce et la coopération entre l’Afrique, le Monde arabe et le reste du monde.

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