Béjaia : Un début plutôt timide

Béjaia : Un début plutôt timide

Au premier jour de la campagne, les responsables de partis politiques et les indépendants se sont fait discrets, exception faite du FFS et d’une liste indépendante.

A l’instar des autres régions du pays, la wilaya de Béjaïa s’apprête à vivre un événement politique important. La campagne électorale portant sur le scrutin du 23 novembre prochain démarre, certes, timidement mais sûrement, après la bataille autour de la confection des listes et leur validation, les postulants aux commandes des locales s’apprêtent, à entrer de plain- pied dans une course qui les amènera à la prise des commandes des collectivités locales. Si pour l’heure, aucune affiche n’est visible sur les sites réservés à cet effet, il reste que des actions sont entreprises par-ci, par-là. Le Front des forces socialistes était le premier à annoncer la couleur en mobilisant jeudi dernier toute sa direction nationale dans un meeting au théâtre régional de Béjaïa, au cours duquel le premier secrétaire a donné des orientations aux quelque 1100 candidats du parti dans les différentes listes des 52 communes que compte la wilaya de Béjaïa. Des orientations ont été données aux candidats pour une campagne propre sur fond de respect des engagements. Hier, c’était au tour de la liste indépendante «Ensemble, construisons l’avenir», de s’inviter au débat lors d’un point de presse au niveau de la Maison de la culture «Taous Amrouche». Le programme et la présentation de la liste étaient au menu de ce point de presse au cours duquel, le tête de liste, en l’occurrence Zahir Attouche, ancien maire de la commune de Tibane s’est voulu pédagogue, en se contentant d’expliquer ses intentions quant au développement de la wilaya, qui, dira-t-il «accuse un retard énorme, qu’il convient de combler». Fort d’une expérience en matière de gestion d’une collectivité locale durant deux mandats, l’un sous les couleurs du FFS et l’autre en tant qu’indépendant, Zahir Attouche se présente comme le véritable «sauveur» d’une région «meurtrie par l’incompétence». Hier, ils ont décidé de tenir un premier meeting à la place Dawadji, au centre de Béjaïa, avec une autre liste de la commune de Béjaïa «Béjaïa debout», conduite par Nassim Djama avec l’ex-député du FFS durant le premier mandat électoral avec l’ouverture démocratique. Pour rappel, le FFS, jusque-là première force politique en Kabylie, a misé sur le maire sortant de la commune d’Akfadou, M’henni Haddadou, une jeune loup en politique, qui conduira la liste APW. Le parti de Mohcine Belabbas, le RCD, a jeté son dévolu sur son secrétaire national chargé des affaires juridiques, Me Djamel Benyoub, avocat de son état et élu à l’APW sortante de Béjaïa. Le FLN est considéré comme troisième force politique dans la région, dont la composante finale de la liste APW sera dirigée par Hamid Belhocine. Quant à l’APC c’est Abdelhamid Merouani, qui compte briguer un deuxième mandat consécutif à la tête de l’APC de Béjaïa. Par ailleurs, le parti des travailleurs (PT) a fait appel à son ancien membre de la direction nationale, Rachid Bedjaoui, cadre de la Sonatrach en retraite, pour conduire la liste à l’APW. Quant aux APC, il y a lieu de signaler que la présidence de l’Assemblée populaire communale du chef-lieu de wilaya, qui compte 33 sièges, sera disputée entre trois candidats les plus favoris, à savoir: le maire sortant (FLN), Abdelhamid Merouani, le DG de l’EHU d’Oran, le docteur Mohamed Mansouri (Indépendant), et enfin, Aziz Merzougui (FFS), gestionnaire en retraite et ancien élu FFS à la même APC de Béjaïa, durant le mandat 1997 – 2002.