La question des frontières fermées depuis 20 ans entre le Maroc et l’Algérie se trouve au cœur des débats. La réouverture de la frontière entre l’Algérie et le Maroc a été évoquée ce dimanche par le ministre algérien de l’intérieur, Dahou Ould Kablia, à l’issue d’une réunion des ministres de l’Intérieur de l’Union du Maghreb arabe (UMA).
En permettant la libre circulation des biens et des personnes entre ces deux Etats au niveau de leurs frontières communes, ce sont les économies du Maroc et de l’Algérie qui en sortiraient gagnantes. La volonté de rendre accessibles les frontières partagées préoccupent plus que jamais les responsables de ces deux cotés. En effet, d’après le ministre algérien de l’intérieur, la réouverture de ces frontières, fermées depuis deux décennies est une question primordiale qui pourrait être résolue dans un avenir proche.
A ce titre, la présence d’un environnement propice qui permet des rencontres entre les deux parties est un signe avant-coureur de l’aboutissement à la solution à cette question qui a duré deux décennies. Ainsi, le ministre marocain de l’intérieur s’est rendu récemment à Alger pour discuter de cette préalable réouverture.
Par rappel, Cette frontière, a été fermée en 1994 par Alger à la suite d’un attentat commis à Marrakech, que les Marocains avaient attribué à Alger. Les efforts de réouverture sont aussi freinés par le différend sur le Sahara occidental, ex-colonie espagnole que le Maroc contrôle depuis les années 1970. En effet, le Maroc accuse l’Algérie d’être derrière le Polisario, le groupe rebelle qui combat pour l’indépendance du Sahara. La question du Sahara se trouve pour le moment entre les mains des Nations unies. Conséquemment, les contentieux entre Maroc et Algérie entravent sérieusement les travaux de l’Union du Maghreb (UMA) où ces deux pays sont membres.