A quelques jours des fêtes de fin d’année : Le réveillon est un caprice incontournable

A quelques jours des fêtes de fin d’année : Le réveillon est un caprice incontournable

Décidément, rien ne semble dissuader les Algériens quant à la célébration du réveillon. Même en pleine austérité et la dégradation du pouvoir d’achat, la célébration de la fête de fin d’année, demeure le péché mignon des Algériens.

Comme chaque année les Algériens s’apprêtent à célébrer la fête du Nouvel An. Une célébration qui se prépare avec des économies d’une tirelire entretenue des mois durant. Ici ou ailleurs, la célébration est devenue un caprice que les Algériens n’abandonneraient pour rien au monde. Le concept est de s’offrir un moment de plaisir, le temps d’un week-end ou deux, pour se requinquer. Avec le compte à rebours amorcé pour 2017 qui va céder la place à une autre année, les choses se bousculent. Entre austérité, dégradation du pouvoir d’achat, mais surtout la flambée des devises sur le marché parallèle et la réduction du taux de change à 105 euros, le plan des vacances et la célébration du réveillon ont été revus. Chacun le prépare comme il peut. Les uns aux moyens réduits, vont se contenter de célébrer le Nouvel An chez-eux, tout au plus dans un hôtel, avec un dîner dansant.

Les enfants eux, vont devoir se contenter de balades et de sorties dans les parcs d’attractions de leurs villes, s’ils existent bien évidemment. Les autres, financièrement moyens, ont choisi la destination «villes d’Algérie» par excellence. D’est en ouest en passant par le centre et le sud, la quasi-totalité des structures hôtelières affichent complet. Des familles ont préféré joindre l’utile à l’agréable, en découvrant la ville de Santa Cruz et, y passer les vacances d’hiver et le Nouvel An. Les jeunes aventuriers et les étudiants quant à eux, la destination Sud, semble avoir le dessus. Ils sont des dizaines à se radicaliser dans leurs choix, préférant découvrir les joyaux du Grand Sud, le Tassili, le Hoggar et l’Ahaggar entre autres. Les nantis des voyages à l’étranger, parmi les plus aisés, pour ceux-là, la destination première est la Tunisie. Habitués de ce pays voisin, la célébration du réveillon ne peut se faire ailleurs. Pour ne pas avoir de surprises de dernière minute, la majorité des Algériens, les Annabis notamment, a fait les réservations un mois à l’avance. Hammamet, Sousse et Djerba la douce, sont entre autres villes tunisiennes où les Algériens s’orientent pour les vacances et les fêtes de fin d’année. A raison de 35 000 et 70 000 DA la semaine, les complexes touristiques en Tunisie affichent déjà complet. D’ailleurs, on remarque bien le flux des Algériens aux postes frontaliers de l’est du pays, notamment à Oum Teboul et Lahdada. Ce qui signifie tout simplement que la Tunisie est toujours cette destination indétrônable des Algériens. Les uns dits «riches», ont choisi le Moyen-Orient, ou Dubaï pour s’offrir une vie de stars, moyennant des centaines de millions de centimes. Les autres vont en Turquie à la conquête des villes des sultans ottomans. Entre les uns et les autres, il y a ceux que le Vieux Continent est leur choix classique, pour passer le réveillon et les vacances. Et pourtant, chez nous aussi le réveillon se célèbre aussi bien en grand pompe dans les villes algériennes. En effet, de Annaba jusqu’à Béchar en passant par Constantine, Alger, Béjaïa et Oran entre autres villes d’Algérie, les vacances et les fêtes de fin d’année ne diffèrent en rien de celles célébrées à l’étranger. Une question qui a fait la divergence d’opinions au sein des personnes apostrophées sur le sujet. A l’unanimité nos interlocuteurs reconnaissent que «notre pays recèle des richesses inestimables et d’atouts touristiques considérables. Mais c’est la culture de s’y prendre qui manque», diront-ils. «Ailleurs, c’est l’indifférence de chacun vis-à-vis d’autrui qui motive le choix de la destination de l’étranger», argumentent-ils. En somme, c’est le fait de vouloir se sentir libres de leurs actes, qui est derrière les départs massifs des Algériens vers

d’autres destinations. Cet ailleurs, où, rien n’est interdit et, où, il n’y a pas de comptes à rendre, comme en Tunisie, au Maroc et autres pays, où, les Algériens se sentent à leur aise. En conclusion, l’Algérie est le seul pays où on sourit en se cachant les dents…Evoquant la référence religieuse les mêmes interlocuteurs se sont dits aussi musulmans que ceux des pays voisins et même ceux du Moyen-Orient, se référant à l’Arabie saoudite et les Emirats où, la célébration des fêtes de fin d’année se déroule sans réserves. Pour plusieurs gérants d’agences de voyages à Annaba, les contraintes des visas et les longs délais nécessaires pour l’obtention d’un rendez-vous, poussent les vacanciers à rechercher une destination accessible sans contraintes administratives. Egalement, les 86 destinations, issues du rapport du «Visa Restrictions Index 2014» établi par The Henley & Partners, faisant état de l’accessibilité sans visa, à la plupart de certains pays d’Afrique, ne semblent pas intéresser pour autant les Algériens. Une situation faisant de la Tunisie, destination par défaut pour certains Algériens. Absence de visa, frontières ouvertes et les relations diplomatiques excellentes ont fait du pays d’Aboulkacem Echabi une destination privilégiée. De ce fait, ils seront près d’un million d’Algériens à se rendre en Tunisie, en témoigne le rush sur les postes frontaliers de l’Est du pays.

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