Yémen : 4 civiles de la même famille tués dans un raid de la coalition arabe à sanaa

Yémen : 4 civiles de la même famille tués dans un raid de la coalition arabe à sanaa

Les quatre civils ont été tués « dans un raid de la coalition visant la maison d’un citoyen (situé) derrière le palais présidentiel dans le sud de la capitale », a indiqué à l’AFP une source médicale.

Parmi les victimes figurent, selon cette source, une personne âgée de 17 ans et une autre de 18 ans.

Une coalition militaire arabe dirigée par l’Arabie saoudite intervient au Yémen depuis mars 2015 en soutien aux forces progouvernementales. Elle n’avait pas réagi en fin de journée à ces accusations.

Selon des témoins, un bâtiment a été complètement détruit par le raid qui a également causé des dommages sur trois maisons voisines.

« Nous étions assis à la maison lorsqu’est survenue la frappe aérienne qui a détruit les maisons de nos voisins », a raconté à l’AFP Najad Ahmed, un habitant du quartier, déplorant la mort de quatre personnes d’une même famille.

« Nous sommes sortis de la maison pour le dîner et à notre retour nous l’avons retrouvée totalement détruite », a témoigné pour sa part Ahmed Nasser al-Orami, le propriétaire de l’une des maisons endommagées par la frappe.

« Les gens ici sont très épuisés », a-t-il ajouté.

La guerre au Yémen oppose des forces progouvernementales aux rebelles houthis, alliés à des unités de l’armée restées fidèles à l’ex-président Ali Abdallah Saleh. Les rebelles contrôlent la capitale Sanaa depuis 2014 et restent maîtres de vastes régions du pays.

Le conflit a connu une nette escalade en mars 2015 lorsque l’Arabie saoudite a pris la tête d’une coalition militaire pour repousser les rebelles houthis qu’elle associe à l’Iran et au Hezbollah libanais.

La coalition arabe a été accusée à plusieurs reprises d’avoir visé par erreur des civils dans ses bombardements aériens au Yémen. Elle a reconnu certaines erreurs et promis de prendre des mesures pour les éviter.

Le conflit a fait plus de 8.000 morts et 45.000 blessés depuis deux ans, selon l’ONU.