Wilaya d’Alger-criminalité: arrestation de plus de 20.000 individus impliqués en 2017

Wilaya d’Alger-criminalité: arrestation de plus de 20.000 individus impliqués en 2017

ALGER- Plus de 20.000 individus, âgé de 18 à 35 ans, ont été arrêtés en 2017 pour leur implication dans différents crimes, dont 14.000 pour possession et trafic de drogue, a indiqué mercredi le chef de la Sûreté de la wilaya d’Alger, Noureddine Berrachedi.

S’exprimant au cours d’une journée d’étude consacrée au phénomène de la violence chez les jeunes, M. Berrachedi a indiqué que l’année 2017 a enregistré l’arrestation de 20.400 individus impliqués dans différents crimes, outre la saisie de 151 kg de résine de cannabis, 1 kg d’héroïne, 136.450 comprimés psychotropes et 6.800 armes blanches prohibées.

S’agissant des jeunes toxicomanes, le même responsable a fait savoir que les cellules d’écoute et de suivi de la wilaya d’Alger ont pris en charge 84 jeunes, dont 64 transférés à des centres de désintoxication alors que 157 autres ont bénéficié d’une prise en charge psychologique.

Soulignant que le port d’armes blanches prohibées sous l’emprise de drogues conduit la plupart du temps à des actes de violence, M. Berrachedi a affirmé que « les opérations de saisie ayant ciblé ces armes contribueront sans nul doute à réduire la phénomène de violence chez les jeunes », mettant en avant l’importance de l’anticipation dans la prévention et la lutte contre ce phénomène.

Pour sa part, le Pr Rachid Belhadj, chef de service de médecine légale au CHU Mustapha Pacha et président l’Académie algérienne de médecine légale, a mis l’accent sur l’importance de la « prise en charge psychologique et physique des auteurs et des victimes de violences » pour limiter ce fléau, car a-t-il dit « la victime d’aujourd’hui est un auteur éventuel dans ce cercle ». 

Rappelant que Le CHU Mustapha Pacha avait accueilli en 2014 la première unité au niveau national spécialisée dans la prise en charge des auteurs et victimes de violences (psychologiquement et physiquement), M. Belhadj a affirmé que cette unité a contribué à éradiquer près de 95% des problèmes rencontrés au niveau des urgences du CHU.

Le professeur Belhadj a en outre appelé à « améliorer » les conditions d’accueil des auteurs et des victimes de violences au niveau des services de médecine légale et de la police judiciaire.

De son côté, le chef de l’Unité de lutte contre le trafic de drogues de la circonscription Est de la police judiciaire, le Commissaire principal de police, Tarek Ghellab, a mis en avant l’efficacité du dialogue avec les jeunes toxicomanes et auteurs de violences, affirmant que « les leçons de morale ne servent à rien avec cette catégorie ». 

Le Commissaire principal Ghellab a mis en garde, dans ce sens, contre la prolifération du phénomène de consommation des « drogues dures », à l’image de l’héroïne et de la cocaïne, relevant qu’en 2017 quelque 264 mineurs ont été impliqués dans des affaires de drogues.

Le chef de la brigade de lutte contre la cybercriminalité de la circonscription Est de la sûreté de la wilaya d’Alger, Nadir Hassini, a abordé, pour sa part, « les effets néfastes » des réseaux sociaux, qui contribuent a-t-il dit dans « la recrudescence de la violence parmi les jeunes, notamment à travers les insultes, les diffamations et les menaces de morts ». 

Dans son intervention, le président du Réseau Nada, Abderahmane Arar a fait état de l’organisation, par son association, d’un camp ayant regroupé 20 jeunes, parmi les auteurs et victimes de violences encadrés par des éducateurs spécialisés.