Véritable casse-tête pour les services d’hygiène: 238 caves inondées recensées à travers les cités et quartiers de la ville

Véritable casse-tête pour les services d’hygiène: 238 caves inondées recensées à travers les cités et quartiers de la ville

Les services municipaux font face à d´énormes problèmes liés aux défections des réseaux de canalisations, d’autant que ces derniers remontent à l´époque coloniale. A Oran, le problème des caves inondées se pose toujours, surtout que ces caves se transforment en hiver en de véritables puits gorgés d’eau, présentant des dangers potentiels et en été ces lieux constituent une réelle menace pour toutes sortes de maladies. Dans ce cadre, le bureau d’hygiène de la commune d’Oran a recensé 238 caves inondées dans certains immeubles de la ville et des cités périphériques. Réparties sur l’ensemble des secteurs urbains de la ville d’Oran, ces caves posent un véritable problème de santé publique.

L’obstruction des canalisations par des corps solides rejetés par les résidants est à l’origine de ces problèmes récurrents dus aux mauvais comportements d’une partie de ces résidants. Vidanger l’ensemble des caves inondées de la ville d’Oran, c’est l’objectif visé par les services communaux. Cette action est une urgence surtout que les eaux stagnantes au niveau de ces caves sont une véritable bombe à retardement. Des opérations de nettoyage et de vidange des caves sont programmées régulièrement mais le problème reste toujours posé. Les services de la commune éprouvent d’énormes difficultés pour vidanger certaines caves qui sont souvent difficiles d’accès, car hermétiquement condamnées par les locataires. Et il n’échappe à personne que lorsque les caves ne sont pas inondées, elles sont squattées illégalement par des familles entières, ou transformées par les locataires en débarras pour le dépôt de toutes sortes d’objets inutiles.

C’est ainsi que dans le but d’actualiser la base de données en prévision des prochaines opérations de relogement et de mettre fin au squat des caves, une opération de recensement des occupants de ces lieux a été lancée en avril. Les services de la wilaya, des représentants de la daïra, de la commune et de l’office de la promotion et de la gestion immobilière se sont lancés dans une opération de recensement des familles habitant les caves et les terrasses au centre-ville et dans les différentes cités implantées à travers les secteurs urbains de la commune d’Oran. Ce sont des milliers de familles qui occupent ces espaces à Oran.

Malgré la mise en place par l’OPGI d’une commission pour le recensement de son patrimoine détourné par des tierces personnes, le phénomène s’amplifie de jour en jour. Pour faire face à cette situation, les services de la wilaya ont, semble-t-il, pris la décision d’assainir la situation de ces familles en procédant à l’élaboration d’une banque de données qui permettra de distinguer les nécessiteux des véritables squatteurs. Ces derniers attendent avec impatience le dénouement de leur crise. Ces familles s’installent avec l’accord des habitants de ces immeubles, bien évidemment, même si des escarmouches sont de temps à autre enregistrées. Il s’agit, généralement, de personnes issues de familles résidant déjà dans ces immeubles mais qui ont fondé des familles et qui n’ont pas trouvé de logement pour s’installer.