Une bombe a explosé la semaine passée aux portes de l’ambassade : l’Algérie exige plus de protection pour ses diplomates à Bagdad

Une bombe a explosé la semaine passée aux portes de l’ambassade : l’Algérie exige plus de protection pour ses diplomates à Bagdad

Iraqi security forces inspect the scene of a car bomb attack in front of a government compound in Ramadi, 70 miles (115 kilometers) west of Baghdad, Iraq, Sunday, Jan. 15, 2012. Iraqi security forces on Sunday battled gunmen, who detonated a car bomb before blasting their way into a government compound, killing several policemen during a three-hour gunfight in a one-time Sunni insurgent hotbed in the country's west, police and local government officials said. (AP Photo)Une source à confirmé à Mon Journal que les deux diplomates algériens envoyés récemment en Irak sont opérationnels et en poste, sauf que la situation sécuritaire s’est totalement détériorée, inspirant à Alger les pires craintes.

De ce fait, le ministère des Affaires étrangères a réclamé à Bagdad plus de sécurité dans la périphérie de l’ambassade, après qu’une bombe avait explosé il y a une semaine tout près de l’ambassade algérienne, située à la lisière de ce qu’on appelle, la zone verte hyper-quadrillée au centre de Bagdad.

Pour les diplomates en poste, il s’agissait d’une explosion qui ne les avait pas spécialement ciblés, car les combats et les attentats visent la zone sécurisée de la capitale irakienne, où sont abrités les ministères, les institutions étatiques et les bunkers du Premier ministre et du président de la République. La première cible des combattants sunnites demeure bien sûr, Nouri al-Maliki, mais les explosions se rapprochent dangereusement de l’ambassade Algérienne, mettant la vie de nos deux ressortissants en danger.

L’ambassade d’Algérie en Irak est restée près de sept ans sans représentants diplomatiques après l’assassinat, annoncé le 27 juillet 2005, de ses deux diplomates, le chargé d’affaires Ali Belaroussi, 62 ans, qui était près de la retraite, et de son adjoint Azzedine Belkadi, 47 ans. Bagdad avait promis récemment de livrer à l’Algérie des informations sur les circonstances de leur assassinat. Mais on sait qu’ils ont été kidnappés par une faction armée proche d’Al Qaida, en plein jour, et pratiquement dans le centre de la capitale irakienne. Leurs corps ne seront jamais retrouvés, et personne ne sait où ils ont été enterrés.

Le 27 juillet 2005, « Tandhim Al Qaida fi BIlad ar-Rafidayne », alors dirigé par Abou Mossaâb az-Zarkaoui, -il sera tué le 7 juin 2006- annonce dans un communiqué avoir tué le Chargé d’affaires algérien Ali Belaroussi et Azzedine Belkadi. Les deux diplomates algériens avaient été kidnappés le 21 juillet à Bagdad. « Ce sont deux émissaires de l’Etat algérien, qui n’applique pas la charia et qui s’est allié aux juifs et aux chrétiens. Il les a envoyé pour soutenir les bases des juifs et des chrétiens en Mésopotamie », avait indiqué le groupe terroriste dans son communiqué de revendication.

Fayçal Oukaci