Un tableau noir dressé lors d’une réunion des cadres du secteur: Le côté obscur de la santé

Un tableau noir dressé lors d’une réunion des cadres du secteur: Le côté obscur de la santé

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Mokhtar Hasbellaoui a donné plusieurs instructions visant à améliorer les soins et la prise en charge des patients, en particulier au niveau des urgences.

Une couverture sanitaire de qualité doit être assurée pour tous les malades. Pourtant, ce n’est pas le cas! Surpassés, nos hôpitaux n’assurent pas. Le staff et les patients sur le terrain témoignent.

La santé dans notre pays est malade. «Faciliter et garantir la prise en charge médicale à tous les malades et réunir toutes les conditions aux équipes médicales pour l’exercice de leur mission», voilà comment le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, a instruit les directeurs de la santé. Un tableau noir a été dressé. Avant-hier, à Alger, lors d’une réunion d’évaluation au siège du ministère avec les directeurs de la santé des wilayas du Centre et les présidents des conseils scientifiques et médicaux des établissements des wilayas concernées, le ministre a donné plusieurs instructions visant à améliorer les soins et la prise en charge des patients, en particulier au niveau des urgences et points de garde et la nécessité de créer toutes les conditions favorables aux équipes médicales et paramédicales afin de s’acquitter au mieux de leurs tâches. Il est clair que la volonté politique existe, mais sur le terrain la réalité est autre.

Selon notre source, le même responsable a appelé les pratiquants de la santé à accélérer le processus de numérisation et le dossier médical électronique en vue de permettre aux établissements hospitaliers de travailler en Intranet. Dans ce même ordre d’idées, le ministre a mis l’accent sur la nécessité de renforcer la coordination entre les différents services et établissements de santé afin de faciliter la prise en charge de tous les patients en général et des femmes enceintes et des enfants en particulier. Pour lui, une organisation hiérarchique aux caractéristiques bien définies est primordiale. Par ailleurs, à l’heure actuelle, il est nécessaire d’accélérer et multiplier les opérations de jumelage, de télémédecine et développer les unités de soins et d’hospitalisation à domicile, selon le responsable. S’agissant des maladies épidémiques, il a souligné, en outre qu’il est nécessaire de faire vacciner les enfants contre la rougeole, conformément au calendrier national de vaccination et de prendre toutes les mesures nécessaires en cas d’apparition de la maladie en fonction du plan national de surveillance de la rougeole.

Les derniers mois de l’année en cours, le ministère de la Santé, a été au coeur de plusieurs scandales. Mort de nourrissons, rougeole, choléra, manque de vaccins… grèves des résidents et la liste est bien longue! Au cours de cette réunion, le volet socioprofessionnel a été abordé. Le ministre a appelé à la régularisation de la situation professionnelle des praticiens de la santé, la promotion du dialogue social avec tous les partenaires, la garantie de la sécurité aux équipes de garde et du bon accueil des patients. Selon la même source, le ministre de la Santé a exigé, par la même occasion, aux directeurs de la santé de coordonner avec les walis afin d’accélérer la garantie de toutes les conditions matérielles nécessaires pour permettre aux médecins soumis au service civil de s’acquitter au mieux de leurs missions.