Un secteur sans direction : Le transport malade de sa logistique

Un secteur sans direction : Le transport malade de sa logistique

La solution réside dans la mise en place de nouvelles bases et plates-formes logistiques.

Toutes les entreprises portuaires du pays seront présentes à la 2ème édition du Salon international du transport et de la logistique (Logistical) qui se tiendra du 13 au 16 novembre prochain au Palais des expositions, aux Pins maritimes, à Alger. C’est la directrice générale de la Chambre algérienne du commerce et de l’industrie (Caci) qui l’a annoncé lors d’un point de presse de présentation du salon, organisé hier en son siège. Placé sous le patronage du ministère des Travaux publics et des Transports, le Salon international «Logistical» «sera dédié, cette fois-ci, à la chaîne logistique, au fret et au transport des marchandises» a indiqué pour sa part Rachid Saï, directeur de l’animation et du développement de l’entreprise auprès de la Caci et qui accompagnait la DG dans sa présentation.

On peut avancer que la session thématique de cette seconde édition est d’un grand intérêt dans la mesure où la logistique est au coeur du développement de l’économie, en d’autres termes la croissance de la production de chaque entreprise est en grande partie tributaire du développement de sa logistique de transport. Le «Logistical» sera donc une occasion pour les différents acteurs intervenant dans la chaîne logistique et le transport de marchandises de présenter leurs offres de services. «Il sera aussi une opportunité pour les acteurs de la chaîne logistique et des transports de rencontrer de nouveaux clients et utilisateurs» a indiqué Saï. Ce dernier a par ailleurs souligné que «les entreprises et autres utilisateurs auront l’occasion de découvrir un large éventail des prestations proposées par les intervenants dans la chaîne logistique». On apprendra également de ce responsable que le salon «Logistical» vise à améliorer et à développer la chaîne logistique des entreprises algériennes dans leurs opérations à l’international ainsi qu’au plan local et à contribuer à la réduction des coûts d’acheminement des marchandises. Des objectifs qui s’inscrivent en droite ligne de la stratégie adoptée par le gouvernement afin de développer et de moderniser le secteur du transport et de la logistique des marchandises avec cette priorité de rompre l’isolement de certaines régions et de contribuer activement au développement de l’économie nationale. Dans cette perspective, il est utile de savoir qu’un grand nombre de projets d’infrastructures et d’équipements dans les domaines portuaire, aéroportuaire, ferroviaire et routier sont en voie de réalisation.

On peut citer en exemple les 2380 km de voies ferrées en cours de réalisation, l’extension des ports d’Oran, d’Arzew, Jijel, Béjaïa et Ténés, non sans oublier le grand projet du nouveau port du Centre (El Hamdania-Cherchell) et enfin les 30 zones logistiques qui vont être réalisées. Autant de projets qui démontrent que les pouvoirs publics veulent développer et moderniser le secteur du transport et de la logistique des marchandises. C’est d’ailleurs ce qu’ a confirmé récemment le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane, en annonçant qu’un plan national était en cours d’élaboration pour développer les parcs et les plates-formes logistiques afin de résoudre les problèmes rencontrés au niveau des ports, particulièrement le problème des conteneurs en souffrance et les entrées et sorties des navires des quais. A ce propos, il a soutenu que les ports ne peuvent pas tous bénéficier des travaux d’extension qui sont très coûteux, affirmant que la solution réside dans la mise en place de nouvelles bases et plates- formes logistiques qui constituent un maillon important dans le processus d’exportation et d’importation. C’est d’ailleurs ce qui est recherché par les pouvoirs publics à travers le grand projet du port d’El Hamdania. En effet, ce futur port gigantesque sera destiné au transport de marchandises après son raccordement au réseau ferroviaire et aux autoroutes ainsi qu’ aux échanges commerciaux avec l’Afrique. Rappelons que cette grande infrastructure portuaire, dont le montant d’investissement est estimé à 3,3 milliards DA sera financé dans le cadre d’un crédit chinois à long terme. Selon la fiche technique de ce grand projet, le délai de réalisation sera de 7 ans, mais sera progressivement mis en service à partir de la 4e année.Il disposera de 23 quais d’une capacité de traitement de 6,5 millions de conteneurs par an et de 25,7 millions de tonnes/an de marchandises.