Un millier d’informations échangées entre l’Algérie et Interpol

Un millier d’informations échangées entre l’Algérie et Interpol

L’échange d’informations entre Etats en matière de lutte contre la criminalité organisée ou autres délits est devenu, avec la mondialisation, une nécessité pour chaque pays, estiment des spécialistes en la question. Terrorisme, trafic de drogue, recel, détournement et autres crimes sont concernés par la coopération internationale.

L’internationale police (Interpol) est l’un des cadres de cette coopération. L’Algérie, comme d’autres pays membres d’Interpol, dispose de son bureau central national (BCN), en contact permanent, sept jours sur sept et 24 heures sur 24 heures, pour l’échange d’informations dans le cadre de cette coopération.

C’est ainsi que depuis 2007 et jusqu’à 2010, environ un millier d’informations ont été échangées entre le BCN Interpol Algérie, relevant de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), et le secrétariat général de l’organisation internationale, dans le cadre de la lutte contre le trafic de véhicules volés, apprenons-nous de source proche de cette structure. Il s’agit de véhicules volés, dotés de faux papiers et entrés dans l’un des pays membres d’Interpol.

Pour l’année 2008, ce sont 435 informations échangées entre le BCN Interpol Algérie et le secrétariat général de l’internationale police dans ce cadre, lance cette source.

La police algérienne ainsi que la Gendarmerie nationale, qui fournissent de grands efforts dans le cadre de cette lutte, sont, ajoute cette source, sollicitées dans le cadre de plusieurs enquêtes liées à la criminalité organisée ou autres délits.

Les identifications de véhicules volés se font, depuis peu de temps, sur la base d’une nouvelle stratégie élaborée par la DGSN et la Gendarmerie nationale, consistant à relever les numéros du moteur et du châssis.

«A partir de là, on peut identifier le véhicule à qui appartient le moteur ou le numéro de châssis et ainsi savoir si celui-ci a été volé dans un autre pays ou en Algérie», explique cette source. Le trafic de véhicules volés, qui n’est pas une particularité à l’Algérie, connaît une recrudescence dans de nombreux pays de la planète, estime-t-on.

Par ailleurs, le recel d’objets volés, dont des pièces d’art et autres, connait une recrudescence loin d’être négligeable. Le BCN Interpol Algérie a échangé, dans ce cadre, des centaines d’informations avec d’autres pays, depuis 2007, dont deux informations avec l’Afghanistan. Plus d’une dizaine d’informations ont été échangées avec l’Irak. Quelques-unes avec l’Iran. Quelques centaines avec la Belgique.