Un appel pour un congrès rassembleur est lancé : Le FFS face à une nouvelle crise

Un appel pour un congrès rassembleur est lancé : Le FFS face à une nouvelle crise

Une nouvelle crise interne se dessine au Front des forces socialistes (FFS) au lendemain de la désignation de son nouveau secrétaire national Mohamed El Hadj Djelani. Le parti, qui ne s’est pas encore remis de la dissidence qui a suivi la radiation du membre de son instance présidentielle Rachid Halit, à la fin de l’année dernière, et la confection des listes aux dernières législatives, est confronté à une nouvelle fronde. Des anciens militants et cadres viennent de lancer une initiative visant à contrecarrer la direction nationale actuelle et d’aller vers un congrès réconciliateur qui rassemblerait toutes les forces du pays anciennes et nouvelles.

Dans un long document diffusé sur les réseaux sociaux, les initiateurs de cette action estiment qu’aucun des objectifs tracés par la direction actuelle, issue du dernier congrès, n’a été atteint. Une réalité qui témoigne, selon eux, du recul du parti sur tous les plans et de la nécessité d’agir en urgence pour redresser la situation avant qu’il ne soit trop tard. « Nous avons constaté que le parti vit une crise politique et organique des plus graves de son histoire. Nous nous sommes alors réunis à maintes reprises pour discuter des voies et moyens à mettre en œuvre, afin de remettre le parti dans sa ligne politique originelle et rassembler tous les militants acquis pour un sursaut politique et organique salvateur », peut-on lire dans le document.

Ce que vit actuellement le plus vieux parti de l’opposition a commencé après le malaise cardiaque de son président d’honneur, le défunt Hocine Aït Ahmed, en 1999. « Le désarroi et la confusion au niveau du parti s’étaient installés, entraînant la déstabilisation du FFS et un fonctionnement occulte du parti », indique le communiqué. Ce dernier affirme que, depuis cette date, les dérapages se sont succédé entraînant la destruction de toutes les valeurs démocratiques sur lesquelles le parti a été fondé en 1963. Il cite dans ce cadre, les conditions dans lesquelles ont été tenus les congrès de 2000, 2007 et 2012.

Des conditions qualifiées d’« antidémocratiques ».

Evoquant la situation actuelle du FFS, les contestataires affirment qu’en l’absence de certaines compétences, le parti est devenu peu visible et peu audible. «La pratique systématique de l’exclusion a ainsi privé le pays d’une partie de ceux qui pouvaient représenter dignement les aspirations des Algériennes et des Algériens à la démocratie, à la liberté, à la justice, au progrès et à la modernité », regrettent les initiateurs de la fronde qui dénoncent le recours à la désignation des responsables au sein du parti. « Les dirigeants avaient recours à la désignation, à la généralisation de la cooptation et du clientélisme faisant du parti la formation politique auxiliaire d’une administration établie. En effet, ceci explique la démarche du parti quant au renvoi des élus de la Kabylie en 2005, en organisant des élections partielles pour la première fois dans le pays stigmatisant ainsi toute une région », dénoncent-ils.

Le document rappelle qu’en novembre 2011, le président du parti avait nommé un nouveau premier secrétaire avec comme principale mission de « réunir et de rassembler toutes les énergies du parti, militants anciens et nouveaux, en vue de constituer une alternative politique sérieuse ». « Par son message, Hocine Aït Ahmed avait donc levé de fait tous les obstacles à la réintégration de tous les militants injustement écartés », rappellent-ils. Deux ans après, les directives de 2011 de Hocine Aït Ahmed n’ont pas été suivies d’effet, déplorent-ils.

L’échec de la conférence nationale de consensus est un élément révélateur de l’incapacité de la direction actuelle à gérer les défis de l’heure. « Quant à la conférence nationale du consensus, initialement prévue tambour battant pour le 24 février 2015, elle n’a pas eu lieu ! La démarche engagée est révélatrice d’une forme d’amateurisme politique face au pouvoir diabolique et ses basses besognes », indique le document.

Pour les frondeurs, le moment de l’action est venu. « A la lumière de tout ce qui précède, un sursaut politique et organique devient indispensable. Pour un congrès national de réconciliation entre les militants sur la ligne originelle du FFS, à savoir participation de tous les militants(es) engagés(es) dans la démarche du sursaut organique et politique », préconisent-ils.

Madjid Rouar coordinateur du directoire national de la campagne électorale

La direction nationale du Front des forces socialistes (FFS) a désigné le secrétaire national chargé du pôle des relations internationales du parti, Madjid Rouar, comme coordinateur du directoire national de la campagne électorale des prochaines élections locales, indique samedi un communiqué de cette formation politique. Les différents pôles chargés d’animer et de gérer la campagne au niveau national seront installés mardi prochain, précise la même source. La direction nationale a convoqué la commission nationale de choix de candidatures pour lundi au siège national du parti pour procéder à son installation, ajoute le communiqué