Le bureau régional du RCD de la wilaya de Tizi Ouzou a entériné la décision du retrait de la couverture politique à cinq de ses élus, dont le maire de la commune d’Aït Oumalou.
La décision d’exclure Hocine Mammeri et ses quatre co-élus sur la liste du RCD de cette municipalité de la daïra de Larbaâ Nath Irathène, à une vingtaine de kilomètres de Tizi Ouzou, a été prise suite « au manquement à leurs engagements envers le parti » par ces élus, lit-on dans un communiqué diffusé à l’intention des citoyens de la commune d’Aït Oumalou. Si le communiqué n’évoque pas explicitement les véritables raisons de cette exclusion, il est de notoriété publique que les relations de Hocine Mammeri et de ses camarades qui siègent avec lui au sein de l’exécutif communal ne sont plus ce qu’elles étaient.Le désaccord manifesté par l’édile communal à l’égard de son parti, s’il remonte à quelque temps déjà, s’est exacerbé à l’occasion des dernières élections législatives. D’ailleurs, l’un parmi les élus s’est même présenté aux dernières élections législatives sur la liste d’un parti concurrent du RCD. Pour sa part, même s’il ne s’est pas exprimé publiquement sur le sujet, le maire (H. Mammeri) n’a pas caché son désaccord avec les choix opérés par le parti pour confectionner sa liste aux législatives du 4 mai dernier. Il s’avère donc que cette formule de « lever de la couverture politique » n’est qu’un euphémisme, une autre façon « cosmétique » pour éviter le mot exclusion. D’évidence, le divorce entre les deux parties était dans l’air. En rendant publique sa décision, le RCD semble vouloir faire dans l’anticipation, en ayant à cœur d’éviter, à l’approche du rendez-vous électoral du 23 novembre prochain, l’étalage médiatique d’une déclaration politique qu’auraient pu faire ses désormais ex élus sur leur démission du parti.
