Depuis son installation à la tête de l’exécutif de la wilaya de Tébessa en 2015, le wali Ali Bouguerra s’est illustré par une image plutôt positive au sein de la population, une opinion favorable en faveur d’un responsable caractérisé par son volontarisme et son action pragmatique et il l’a manifesté à chaque occasion sur le terrain, en prenant parfois le taureau par les cornes quand il est nécessaire. A titre d’exemple, le chef de l’exécutif s’est illustré d’une façon évidente concernant, entre autres, le dossier de l’investissement dans le cadre des différents programmes de développement local dont a bénéficié la wilaya de Tébessa ces dernières années, et qui, pour des raisons qui restent à expliquer, sont demeurés au point zéro ou presque. Ainsi, par son approche pragmatique, en mettant en place le dispositif adéquat assurant facilitations et mesures d’accompagnement des projets portés par les promoteurs dans divers créneaux économiques. L’administration est donc mise au service des opérateurs économiques.
L’agroalimentaire, l’industrie de transformation (petites unités), les services (transport, santé, tourisme) sont passés en revue, des centaines de dossiers sont recueillis, étudiés et validés, des milliers d’hectares de foncier industriel et agricole sont attribués. Des secteurs se voient accorder des priorités, les entraves et procédures bureaucratiques amincies, les investisseurs sont mis devant leurs responsabilités, invités à soulever leurs préoccupations, au cours de réunions périodiques d’évaluation des opérations et démarches que le wali a voulues transparentes. Les collectivités locales, notamment les APC, sont instruites pour faciliter et offrir plus de conditions propices à l’acte d’investir dans leurs communes respectives. Aussi, sur ce chapitre de l’investissement, l’exécutif de la wilaya a mis sur rail la machine, sauf que certains viennent mettre leur grain de sable et ainsi noircir le tableau. Certaines voix se lèvent et demandent à connaître le réel impact des projets d’investissement, en matière de création de richesse et de postes d’emploi, dans un avenir proche, lorsqu’on sait le marasme économique dans lequel se trouve la région. D’autres se sont interrogés sur le pourquoi du retard pris dans le démarrage vrai des projets ou encore s’il existe un suivi pour accompagner les investisseurs sur la nature et la faisabilité d’un certain nombre de projets retenus, ainsi que leur orientation, selon les besoins de l’économie locale. Sachant au préalable le déficit de compétences en ressources humaines et en moyens techniques. Conséquence, l’argent seul injecté n’arrive pas à résoudre l’équation et à impulser la cadence de l’opération de lancement des projets publics et privés. Disons-le, la balle est désormais dans le camp des concernés, à savoir les promoteurs économiques, industriels et exploitants agricoles, gérants de structures de services.
Sont-ils aptes à assumer leur rôle ? Résultat : l’horizon pâlit quelque peu d’une wilaya qui, pour des raisons ou autre, fait du surplace, en dépit des opportunités existantes, la diversité des ressources naturelles à valoriser, la situation géographique charnière de zone frontalière. Par son action d’homme de terrain, le wali Ali Bouguerra veut remettre de l’ordre dans beaucoup de domaines et comme l’a si bien résumé un citoyen : «Laissons-le travailler» !