Tebboune: «Pas d’abandon de la règle 51-49»

Tebboune: «Pas d’abandon de la règle 51-49»

Le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune a déclaré que le gouvernement ne renonçait pas à la règle d’investissement 51-49 qui définit les conditions de partenariat avec les étrangers, affirmant par là même qu’elle est garante de la souveraineté nationale.

«Nous ne renonçons jamais à cette règle. Elle est souveraine et a prouvé son efficacité. Elle est acceptée par les étrangers», a indiqué le Premier ministre, non sans critiquer le rendement des investissements en Algérie, dont le gouvernement a consacré environ 70 milliards de dinars contre de maigres résultats.

Saisissant l’occasion de la présentation du plan d’action de son gouvernement devant les membres du Conseil de la nation, Tebboune a tenu à réaffirmer que la règle d’investissement 51-49 n’a à aucun moment constitué un handicap pour les investisseurs étrangers « tant Américains qu’Européens ».

Par ailleurs, il a fait savoir que la seule problématique posée concernait le climat des investissements dont son gouvernement œuvrait à réviser afin d’alléger les restrictions entravant la réalisation des projets.

Tebboune a critiqué le rendement des investissements financés à hauteur de 70 milliards de dinars, alors que les résultats étaient en-deçà des aspirations de l’Exécutif. «Cette situation a poussé le gouvernement à réviser la politique d’investissement en orientant les fonds vers les petites et moyennes entreprises (PME) qui devront donner un meilleur rendement», soutient-il, expliquant que « le gouvernement préfère injecter un milliard de dollars dans de petits projets plutôt que de consacrer une enveloppe budgétaire pour financer un seul projet d’investissement».

«Le gouvernement décide d’investir à l’avenir dans les secteurs créateurs de richesse: il s’agit des secteurs du tourisme, de l’agriculture et de l’économie et ce pour pallier à la baisse des revenus pétroliers», ajoutant que « nous œuvrons à modifier les modes de la dépense du budget, et ce par le biais d’ajustement des projets efficients en matière de la dépense publique ».

Pour lui, cela ne peut se faire qu’à travers « la création de mécanismes de financement alternatifs, entre autres la bancarisation des fonds de l’informel et la réduction des dépenses de fonctionnement et d’équipement de l’Etat».

Dans un autre registre, le chef de l’Exécutif a révélé un projet de promotion avant fin de l’année de certaines daïras des Hauts-Plateaux en wilayas déléguées. «Nous espérons promouvoir certaines wilayas déléguées en wilayas à part entière avant la fin de l’année 2017», a-t-il dit, avant de renchérir que: «le développement local en vertu des instructions du président de la République est à la fois un défi et un pari pour activer le système économique», annonçant également l’élaboration d’un nouveau projet de loi visant à éliminer les disparités entre les différentes wilayas du pays.