Tebboune décide d’arrêter son importation: Plus de viande congelée!

Tebboune décide d’arrêter son importation: Plus de viande congelée!

Les algériens peuvent bien vivre sans viande congelée. Sur instruction du Premier ministre Abdelmalek Sellal, l’Algérie n’importera plus de viande congelée.

C’est ce qu’à indiqué hier, le ministre de l’Habitat de l’Urbanisme et de la Ville, ministre du Commerce par intérim, Abdelmadjid Tebboune. Le ministre a précisé cependant le maintien, dans les limites des besoins exprimés au plan national, de l’importation de viandes bovines fraîches.

«Je ne vois aucun intérêt pour l’économie nationale, ni pour le consommateur de persister dans cette démarche au moment où nos capacités nationales en viandes ovines couvrent la demande.

Notre cheptel compte 27 millions de têtes et c’est très suffisant, mais nous continuerons d’importer de la viande bovine fraîche dans la limite des besoins locaux», a affirmé Tebboune dans une déclaration à la presse en marge d’une rencontre avec les associations de protection des consommateurs. «Les marchés de viandes congelées ont enregistré pendant plusieurs années des dépassements graves et préjudiciables au citoyen, notamment en présentant la viande congelée comme fraîche.»

En concertation avec le Premier ministre, Tebboune soutient lui avoir proposé de promulguer un décret qui autorise le producteur à vendre directement les produits alimentaires au consommateur dans des espaces précis. «Une telle mesure contribuera efficacement à juguler la spéculation et le monopole notamment pour ce qui est des produits alimentaires de large consommation», a-t-il estimé. Ces mesures visent évidemment à parer à une éventuelle flambée qui guette les consommateurs durant le mois de Ramadhan à nos portes. Pour le ministre du Commerce par intériom, une pareille mesure «vise à éliminer les intermédiaires qui interviennent dans l’opération commerciale et qui augmentent de 4 ou 5 fois le prix des produits sur les marchés de détail avant qu’ils n’arrivent au consommateur final». Mais comment mettre en oeuvre une pareille décision? Cette démarche peut être mise en oeuvre dans les agglomérations urbaines où les espaces commerciaux ne sont pas suffisants, a-t-il expliqué, rassurant que l’Etat est soucieux de préserver les intérêts des petits commerçants.

«Les marchés de proximité, en vigueur dans les pays avancés, peuvent constituer un mécanisme efficient pour la régulation du marché et l’éradication progressive des marchés anarchiques», a indiqué Tebboune. Cela étant, le contrôle et la lutte contre la spéculation ne doivent pas se circonscrire au seul mois de Ramadhan.

Bien plus, le travail de contrôle et de dissuasion doit se poursuivre durant toute l’année. Le ministre a dailleurs insisté sur le fait que les mesures prises ou celles à mettre en oeuvre visent d’abord et au final à protéger le consommateur et à préserver son pouvoir d’achat mais surtout à consolider l’économie nationale. Tebboune a assuré que les produits alimentaires seront disponibles durant le mois de Ramadhan et le pays dispose de stocks de réserve suffisants pour des années…

Le ministre a dit aspirer à la révision du système de répression à travers la promulgation d’une nouvelle loi plus ferme prévoyant des sanctions sévères à l’encontre des contrevenants, spéculateurs, fraudeurs et manipulateurs des prix. Commentant les allégations de certaines parties qui lancent des rumeurs et exercent des pressions afin de se dérober aux mesures prises par le ministère pour l’organisation du commerce extérieur, le ministre du Commerce par intérim a affirmé que «la relance du système des quotas à l’importation était une décision audacieuse aux impacts positifs sur l’économie nationale, car nous maîtrisons mieux le commerce extérieur, sans manquer à nos engagements avec nos partenaires étrangers». «Les permis d’importation ne signifient pas empêcher tout opérateur du commerce extérieur d’importer», a-t-il soutenu, «nous voulons seulement la rationalisation de l’importation et sa limitation aux besoins nationaux, comme nous ne permettrons jamais l’importation de produits ne répondant pas aux normes définies et aux standards internationaux».