Sidi Bel-Abbès: Yasmina Khadra dédicace son dernier roman «Khalil»

Sidi Bel-Abbès: Yasmina Khadra dédicace son dernier roman «Khalil»

M. Delli

Sidi Bel-Abbès: Yasmina Khadra dédicace son dernier roman «Khalil»

  Une vente-dédicace du dernier roman «Khalil» du romancier Moulesshoul Mohamed, plus connu sous le pseudonyme de Yasmina Khadra, a été organisée samedi à l’hôtel Eden de Sidi Bel-Abbès.

Invité par l’association de sauvegarde du patrimoine culturel et architectural, un espace culturel animé par Talha Djelloul et le Dr Reffas Idris et le concours précieux de l’administration de l’hôtel Eden, l’auteur des Hirondelles de Kaboul s’est donné à cœur joie à une intervention devant une foule de goûteurs de lettres des deux sexes à une intervention qui a beaucoup plus porté sur sa vision multidimensionnelle de la société et ses différentes formes et concepts. L’orateur n’a pas caché son éblouissement devant une forte assistance venue le rencontrer dans une ville de l’intérieur. Pourtant, l’ancien militaire garde certainement dans sa mémoire des souvenirs sur son passage au fin fond du plat pays durant au moins deux années dans le cadre de sa carrière militaire qui l’a certainement obligé à s’engager dans la lutte contre le terrorisme. Justement, il en répondait avec ferveur à une question sur son attachement à son pays qui lui a été posée par un intervenant.

Maintenant, dira Yasmina Khadra, il faut lutter contre l’ignorance, la médiocrité et l’obscurantisme. Khalil est un roman qui est resté selon son auteur inachevé depuis un bon bout de temps. La cause aurait été la thématique à priori «saturée», estime le romancier, mais «la liasse de papier qui était dans un tiroir m’a interpellé et j’ai décidé d’achever le roman en deux mois», a souligné Yasmina Khadra. Le sujet porte sur les attentats du 13 novembre 2015 qui ont secoué la France et la communauté internationale. Dans son approche, l’auteur s’est éloigné de tout constat ou dénonciation d’un phénomène politico-social qui est condamné à travers toute la planète. C’est loin d’être une réflexion ou une étude académique sur le phénomène du terrorisme.

Yasmina Khadra a tenté dans ce roman d’intégrer l’esprit du kamikaze pour essayer d’expliquer la nébuleuse dans laquelle se trouve «Khalil» pris entre l’animosité meurtrière et les valeurs humaines intrinsèques. C’est «exactement l’objet du roman écrit à la première personne», répondra Yasmina Khadra à une question. En lisant le roman «vous allez devenir kamikaze» et c’est peut-être «à travers cette nébuleuse que l’on va aller vers la lumière». Le roman «Khalil», enchaînera le conférencier, «ne s’inscrit pas dans la dénonciation» tout en précisant que «s’indigner n’a jamais vraiment sauvé les choses, il faut aller dans l’action et dans le concret». Dans ce livre, «j’ai proposé une autre vision, une approche du phénomène du terrorisme». Le reste du débat a porté sur plusieurs questions relatives à la vie du romancier et ses choix littéraires.