Seule la cagex est en droit d’assurer ce risque: Sécurisation des paiements : un souci pour les exportateurs

Seule la cagex est en droit d’assurer ce risque: Sécurisation des paiements : un souci pour les exportateurs

Le groupe Condor Electronics, qui tente de se frayer un chemin dans l’exportation, trouve, visiblement, certaines difficultés pour mener à bien ses transactions, à commencer par la sécurisation des paiements.

à la tête de Condor, Abderrahmane Benhamadi déplore les lenteurs administratives et plaide pour une législation en adéquation avec l’évolution de l’activité économique algérienne.

“C’est un problème que les exportateurs algériens ont soumis aux responsables concernés à commencer par le gouverneur de la Banque d’Algérie qui connaît bien le secteur mais jusqu’à présent rien n’est réglé”, nous a déclaré d’emblée Abderrahmane Benhamadi, président du CA de Condor, déplorant que “pareille entrave pèse sur le climat des affaires”. Aussi, le groupe Benhamadi, à travers sa marque commerciale Condor Electronics, tente de se frayer un chemin dans l’exportation, tant clamée par le gouvernement sans mettre en place les mécanismes adéquats et trouve, visiblement, certaines difficultés pour mener à bien ses transactions, à commencer par le souci de la sécurisation des paiements.

“Nous avons reçu, récemment, la lettre de crédit de 500 millions de dollars de la Jordanie que nous avons dû refuser parce que nous ne pouvons prendre aucun risque, car cela peut nous mener au pénal alors que ce sont là des risques qui nous dépassent et qui sont indépendants de notre volonté”, dit-il pour illustrer, par cet exemple, la difficulté en question. Cela a pour impact direct d’entraver la concrétisation d’une stratégie mûrement réfléchie pour aller dans le sens de la création de richesses économiques à travers, entre autres, l’externalisation de ses activités vers l’Afrique, l’Europe ou le Moyen-Orient.

“Les potentialisés existent et nous faisons de gros efforts pour trouver les partenaires les plus fiables mais cela reste insuffisant”, regrette-t-il. “Nous avons besoin d’être encouragés car il n’est pas aisé de se hisser au rang d’exportateur et de s’imposer sur des marchés qui, jusque-là, nous étaient inconnus et particulièrement lorsqu’il s’agit de contrées lointaines, comme c’est le cas pour l’Afrique.” Il précisera : “Le produit algérien est tout à fait conforme aux normes exigées en la matière. Mais là où le bât blesse, c’est que la législation fait défaut ou reste en inadéquation avec l’évolution de l’activité économique algérienne.”

Allusion à la sécurisation des paiements pour laquelle la Compagnie algérienne d’assurance et de garantie des exportations (Cagex) est la seule entité autorisée à en couvrir les risques à la faveur de l’ordonnance 96-6 du 10 janvier 1996, relative à l’assurance-crédit à l’exportation pour les risques commerciaux, les risques politiques, les risques de non-transfert et les risques de catastrophes naturelles. Or, il se trouve, selon notre interlocuteur, que “celle-ci n’est pas aussi réactive”. Ce qui ne manque pas, selon lui, “d’influer sur tout le processus”. M. Benhamadi n’est pas le seul homme d’affaires algérien à se plaindre des contraintes à même de brider l’essor de l’exportation même si notre interlocuteur reste optimiste et parle “de la pertinence de mettre en place une stratégie pour développer l’exportation hors hydrocarbures, qui demeure une valeur sûre et pérenne”.