Seule étoile, le Ghana

Seule étoile, le Ghana

Ghana's John Pantsil holds a national flag as he acknowlegdes fans after the 2010 World Cup Group D soccer match against Germany at Soccer City stadium in Johannesburg June 23, 2010. Background left is Holger Badstuber.                REUTERS/Ina Fassbender (SOUTH AFRICA  - Tags: SPORT SOCCER WORLD CUP)絿繾繾繾繾繾罿罿᠙„ᄐᔚǧRepos. Pour deux jours. On en avait vraiment besoin. Pas seulement les acteurs de ce Mondial si particulier qui voit l’Afrique tenir son rôle de nombril du monde. Plutôt bien que mal.

En dépit des réticences, des critiques d’avant-compétition. Rideau donc sur un second acte comme on aimait que soit ce prestigieux tournoi où les gros bras, sans vraiment briller, sont tous là. Ou presque.

Où la majorité des petits aalterné le bon et le très mauvais. Mais l’Afrique qui continue son petit bonhomme de chemin.

A rêver même si, et c’était prévisible en dépit des pronostics, cinq de ses représentants sur les six en lice, dont le pays organisateur, l’Afrique du Sud qui relève, et de quelle manière, le sacré défi, ont quand même plié bagages sitôt entrés en jeu. Espoirs déçus.

La Côte d’Ivoire et ses «Eléphants» dans leurs petits «souliers» et incapable de confirmer les prévisions des spécialistes, le Cameroun et ses «Lions vieillissants» les griffes remisées au placard et sans allant, les «Bafana Bafana» en enfants pas du tout joyeux et décevant la légende Mandela qui aura en plus montré la voie à suivre en mettant le reste de la planète d’accord sur les capacités de son pays à gagner le match de l’organisation réussie selon la reconnaissance de l’instance en charge du football mondial, le Nigeria et ses «super aigles» les ailes plombées et qui n’auront pas volé haut et, enfin, l’Algérie et ses «Fennecs» en panne d’imagination et manquant aussi bien de génie que d’ambitions.

Cinq sur six. Sur le tapis. Rappelés sévèrement à leurs contradictions. Cela fait trop pour un continent à nouveau face aux défis de la mondialisation. Incapable de suivre les bouleversements imposés par la marche forcée d’un village planétaire où il éprouve du mal à se réserver une place.

Cinq moins le Ghana et ses «last stars africaines» brillantes de talent. En route pour la gloire. Trêve de deux jours. Bilans. Pour se ressourcer après deux tours où les grands l’ont été. A l’exception d’un couple italo-français qui animait, il y a à peine une édition, la finale. Un champion et son dauphin sur la pente raide. Qui font scandale dans leurs pays. Un autre «super favori» qui explose après un passage par le trou de souris au premier tour, une qualification au forceps. Plus que chanceuse.

Comptes et mécomptes. Bons pour cette Allemagne toujours aussi rigoureuse, rugissante et ne faisant pas dans le détail, cette Espagne aux couleurs Barça – Real et son armada de compétiteurs en route pour une place dans le livre d’or du prestigieux rassemblement quadriennal, l’Argentine du génial Maradona qui fait l’essentiel en attendant le réveil de son Messi et le Brésil new look qui fait débat, voire l’unanimité contre son football porté résolument (ça fait jaser) sur l’engagement physique et la rigueur tactique, ou bien les Pays-Bas des Robben, Van Persie, Sneijder et le reste d’étoiles naissantes avançant à grands pas sur un ahurissant exploit. Allemagne, Brésil, Argentine, Espagne, Hollande.

Cinq favoris, dans l’ordre ou dans le désordre, pour perpétuer la tradition. Nous promettre une suite parfaite. En comptant avec le trio de rescapés parmi des petits décidément aux dents longues. Avec deux Sud-Américains et un Africain. Notre fierté à tous, le Ghana et ses jeunes, brillantes pousses. Des «stars» scintillantes, décidées à éclairer de leur sublime éclat le ciel africain. Notre ciel. Pour nous rappeler que l’Afrique n’a pas tout perdu.

Que les «Black Stars», toujours en course, avec les arguments pour, sont là pour défendre les couleurs du continent à la première Coupe du monde qui y est organisée. Un tournoi fermé à double tour au début. Peu de spectacle et surtout peu de buts avant de s’ouvrir carrément avec le réveil fracassant des attaquants pour un joli score de 22 réalisations en huit rencontres seulement. 22 buts illuminés par une Allemagne conquérante qui en passe quatre à l’Angleterre qui en rend un, l’Argentine qui corrige le Mexique (3-1) et le Brésil qui survole (3-0) le Chili.

Retour des attaquants terni par de grossières, graves erreurs arbitrales relançant le vieux débat sur l’introduction de la vidéo. Uruguay, Ghana, Pays-Bas, Brésil, Argentine, Allemagne, Paraguay et Espagne reviennent dès ce vendredi.

Cherchez les favoris. Pas évident. Et si nos étoiles ghanéennes… Rêvons. Pourquoi pas ?

Par : Azizi Mohamed