Sécurisation de l’examen du BEM qui débute dimanche: Le dispositif Benghabrit

Sécurisation de l’examen du BEM qui débute dimanche: Le dispositif Benghabrit

Interdiction des portables, fouille au corps des candidats et sécurisation des centres de dépôt des sujets, telles sont les principales mesures arrêtées pour un bon déroulement du BEM.

“Toutes les dispositions humaines et matérielles ont été mobilisées pour assurer la réussite de l’examen du BEM, qui aura lieu les 4 et 5 juin, et auquel vont concourir 559 926 élèves”, a indiqué Mohamed Chaïb Draâ, conseiller au ministère de l’Éducation nationale, qui intervenait hier sur les ondes de la radio Chaîne III. Outre la mobilisation de quelque 500 000 personnels d’encadrement, il y aura l’application des mêmes dispositions qui ont été prises pour le baccalauréat, notamment l’interdiction aux candidats d’introduire les portables et autres appareils électroniques, a-t-il détaillé. De même qu’il sera procédé, ajoute-t-il, à la sécurisation des centres de dépôt des sujets par des caméras et d’autres moyens.

L’interdiction du portable sera portée sur la convocation de chaque candidat, rappelée dans les centres et les salles, avant de prévenir que des fouilles au corps seront opérées, lançant au passage un appel aux parents pour sensibiliser les candidats afin d’éviter de se munir des portables durant cet examen.

M. Chaïb a formellement exclu tout risque de fuites de sujets, en affirmant que “ce qui a été vécu l’année dernière nous a donné une leçon. D’abord, ce n’était pas un secteur seulement, mais c’est toute la stabilité de l’État qui était visée, donc l’État a mis les moyens qu’il faut pour éviter ce qui s’est passé l’année dernière”.

Le conseiller au ministère de l’Éducation nationale soulignera que les mêmes dispositions prises par le gouvernement seront appliquées lors de la prochaine session du baccalauréat, avec plus de moyens pour sécuriser les centres de dépôt des sujets, dont le nombre a été réduit et qui seront équipés de systèmes de vidéosurveillance. En revanche, il a exclu le blocage des réseaux sociaux, en raison des incidences négatives d’une telle mesure sur les banques et les finances.

S’agissant des sujets publiés sur les réseaux sociaux quelques heures après le début des dernières épreuves de 5e année, M. Chaïb Draâ a indiqué que les auteurs de cet incident ont été identifiés et qu’une plainte a été déposée à leur encontre.

L’invité de la rédaction, qui répondait à une question sur “la complexité” du système d’examen du BEM, a indiqué que tout élève ayant obtenu une note de 10 à l’examen sera admis à la première année du secondaire. Les élèves n’ayant pas pu obtenir la moyenne bénéficieront du rachat qui consiste à comptabiliser la moyenne des notes obtenues lors du contrôle continu de leur dernière année de scolarisation.

Si la moyenne obtenue est égale ou supérieure à 10, les élèves seront déclarés admis. Le nombre d’élèves rachetés ne dépasse pas 10% du total des élèves scolarisés, a-t-il révélé, ajoutant que “cette façon de faire sera gardée pour les années à venir”. L’examen du BEM vient réguler un système de notation subjectif, a-t-il noté, en précisant que l’anonymat et la double, voire la triple correction vont permettre d’intégrer l’égalité des chances et l’équité entre les élèves.