Saisie d’un arsenal de guerre à Timiaouine: Alerte maximale aux frontières !

Saisie d’un arsenal de guerre à Timiaouine: Alerte maximale aux frontières !

26470.jpgSi la vigilance des services de sécurité a fini par payer, grâce à cette significative prise, force est de constater que la menace est plus présente et plus forte que jamais.

Les forces de l’ANP appuyées d’une couverture aérienne viennent de déjouer une tentative d’introduction d’un important arsenal de guerre sur le territoire national par deux membres de l’AQMI (Al- Qaïda au Maghreb islamique).

Cela s’est passé le week-end dernier, lorsqu’ un véhicule tout-terrain de marque Toyota Station en provenance de la frontière malienne est entré dans le territoire algérien. Il a tout de suite été pris en chasse par les forces de l’ANP en faction dans la région de Timiaouine, 900 km au sud du chef-lieu de la wilaya d’Adrar.

Appuyées d’une couverture aérienne assurée par des hélicoptères de combat prêts à intervenir au cas où le véhicule pris en chasse essayerait de regagner le territoire malien, les forces de l’ANP sont parvenues à neutraliser ledit véhicule et arrêter vivants les deux convoyeurs. Il s’agit d’un algérien d’origine malienne et d’un malien, tous deux membres de sinistrement célèbre organisation tirroriste AQMI.

La cargaison d’armes contenait 38 fusils d’assaut de type PMAK, 2 armes de combat de type FMPK, un lot important de chargeurs, de munitions et de grenades d’assaut.

Selon les premiers aveux obtenus auprès des deux terroristes interpellés vivants, cet arsenal de guerre devait être remis à d’autres membres du réseau se trouvant dans la région d’Adrar qui se chargeraient de l’acheminer vers des terroristes activant au nord du pays.

L’importance de cette prise, qui intervient à peine quelques mois après la sanglante prise d’otages du site gazier de Tiguentourine, confirme que le danger en est à son paroxysme au niveau de nos frontières sud et est.

Depuis que la France est entrée en guerre dans le nord du Mali, les terroristes d’AQMI, ainsi que ceux du MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest), ont trouvé refuge dans les monts de Tiguerghar, adjacents à nos frontières sud.

Ces tentatives d’infiltration étaient plus que prévisibles, d’où le renforcement de la surveillance, ainsi que la fermeture des frontières décrétée par l’Algérie afin de se prémunir contre de pareilles incursions.

Il faut dire aussi que c’est toute la bande sahélo-saharienne qui se trouve aujourd’hui sur une poudrière, depuis que la France a décidé d’attaquer la Libye et d’organiser l’assassinat de Mouammar Kadhafi, avant que ses arsenaux ne soient dévalisés et que des armes, souvent lourdes et sophistiquées, ne tombent entre les mains de «rebelles» qui n’ont jamais fait secret de leur appartenance à Al-Qaïda, ne se retrouvent en libre circulation dans toute cette région.

Signalons, à simple titre de rappel, que même le « chef militaire » qui a pris le contrôle de Tripoli, la capitale libyenne, n’est autre que l’ancien émir national du GICL (Groupe islamique pour le combat en Libye), branche locale d’Al- Qaïda, qui a même «séjourné» dans les prisons secrètes de la CIA, avant de devenir un «allié» des forces de l’OTAN.

C’est d’ailleurs ce phénomène qui explique aussi pourquoi la Libye et la Tunisie sont elles aussi en butte à une poussée d’islamisme intégriste et de terrorisme jamais observés auparavant, avant les graves dangers que cela fait peser sur les frontières est de l’Algérie.

Les assaillants auteurs de la prise d’otages d’In Amenas, au reste, étaient certainement venus de Libye, puisque le site gazier de Tiguentourine n’est éloigné des frontières nous séparant de ce pays que d’à peine une quarantaine de kilomètres.

Messaoud Ahmed et Kamel Zaïdi