Les membres du bureau politique (BP) du FLN se sont réunis, hier, en début d’après-midi, au siège du parti à Hydra.
La réunion officielle de l’instance suprême de l’ex-parti unique a été marquée par la présence de presque tous les membres du BP, à l’exception de Madani Bradei et Abdelhamid Si Afif, se trouvant actuellement à l’étranger. Laâyachi Daoudoua a également manqué ce rendez-vous pour des raisons qu’on ignore.
Les deux autres membres, Abdelkader M’chebek et l’actuel coordinateur Abderahmane Belayat, en l’occurrence, se sont abstenus de prendre part à cette rencontre qui a vu la présence de tous les ministres du FLN. Une fois les travaux entamés, Abderahmane Belayat a décidé de participer à cette réunion. Il a été rejoint ensuite par Abdelkader M’chebek. Au total, onze membres du BP sur les quinze étaient présents à cette réunion consacrée à l’examen et à l’évaluation de la situation actuelle du parti ainsi qu’aux décisions à prendre en vue d’instaurer la stabilité au sein de cette formation politique, sans secrétaire général depuis janvier dernier.
Le débat a été houleux lors de cette rencontre qui a duré plusieurs heures. La dernière décision prise par M. Belayat à l’occasion du renouvellement des instances de l’Assemblée nationale populaire a été l’un des points phares ayant dominé les travaux. Le député Abdelaoui de Sidi Bel-Abbès a saisi l’occasion pour présenter aux membres du BP une pétition portant la signature de 60 députés de l’ouest qui rejettent la décision prise par le coordinateur concernant la désignation de Hadj Mohamed Lebid à la tête du groupe parlementaire du FLN.
Ces députés ont également exprimé leur mécontentement quant aux autres désignations faites par le coordinateur et exigé à ce que le renouvellement des structures de l’APN se fasse à travers les urnes et non par désignation. Cette réunion revêt un caractère important dans la mesure où les membres du BP ont décidé de prendre les choses en main et de redonner la légitimité aux instances du parti notamment à l’approche de l’élection présidentielle de 2014. Le BP devrait donc prendre des choix décisifs à même d’éviter au parti de s’enfoncer davantage dans la crise. Au moment où nous mettons sous presse, la réunion du BP n’a pas encore pris fin.
Nouria Bourihane
