Rentrée sociale, tripartite, loi de finances et élections: Les défis du nouveau gouvernement

Rentrée sociale, tripartite, loi de finances et élections: Les défis du nouveau gouvernement

L’équipe que va former le Premier ministre Ahmed Ouyahia sera en charge de préparer le terrain pour une rentrée sociale qui ne sera certainement pas de tout repos. Car cette année particulièrement, les Algériens seront mis à rude épreuve, puisqu’ils devront faire face à la fois aux dépenses de l’Aïd El Adha et à celles de la rentrée sociale.

Sur ce chantier, plusieurs départements ministériels seront mis à contribution, notamment les ministères du Commerce, de l’Agriculture, mais aussi ceux de l’Education, de l’Enseignement supérieur et aussi celui des Transports. En réalité, même si un travail de préparation a été mené par l’équipe sortante, les nouveaux ministres, du moins pour les départements concernés par le lifting, doivent prendre le train en marche et répondre à une pression populaire, tout en évitant tout dépassement ou débordement. Rien que la gestion des espaces pour la vente des moutons et le suivi sanitaire des animaux nécessite une grande mobilisation des ministères de l’Agriculture et du Commerce. Quelques jours plus tard interviendra la rentrée scolaire. Un retour aux classes des élèves qui signifie en même temps le retour des parents au travail. Pour gérer ce flot de vie, une attention des départements en charge des secteurs de l’Education, de l’Enseignement supérieur et aussi des Transports est obligatoire pour un début d’année scolaire sans encombres. Si au plan social, la mission du gouvernement ne sera pas des plus aisées – tout mauvais départ étant catastrophique pour la suite des évènements -, sur le volet politique et économique, beaucoup de travail attend Ahmed Ouyahia et son staff, à commencer par l’organisation de la tripartite. Après un bras de fer avec le patronat et la Centrale syndicale sous l’ère Tebboune, l’équipe d’Ouyahia a justement été mise en place pour retrouver une certaine harmonie avec les partenaires sociaux afin de mener à bien le nouveau plan économique et social, au moment où les réserves de change du pays fondent comme neige au soleil. En parlant de la crise financière que traverse l’Algérie depuis le début du recul des prix du Brent, le nouvel exécutif est appelé à confectionner une loi de finances, en ne perdant pas de vue l’équilibre budgétaire du pays, mais aussi le pouvoir d’achat des Algériens. Un exercice d’équilibriste qui sera dur à mener. Enfin, et non des moindres, le gouvernement Ouyahia IV aura pour mission de préparer les prochaines élections locales, pour que les Algériens aillent élire leurs représentants au niveau des communes et des wilayas dans un climat de sécurité et de transparence.

H. M.