Quand les internautes algériens participent à l’éducation environnementale en ligne

Quand les internautes algériens participent à l’éducation environnementale en ligne

Que ce soit à Annaba, SkikdaOran ou à Alger, les internautes algériens contribuent d’une manière remarquable, à l’éducation environnementale et à l’éveil de la conscience et du civisme, notamment à  travers Facebook.

L’interaction sur les réseaux sociaux se traduit par la motivation et la mobilisation pour des initiatives de protection des forêts, massifs boisés et espaces verts, traduites par le reboisement et les campagnes de volontariat de nettoyage.

Djamel, un jeune volontaire d’Oran interrogé par l’APS estime que la diffusion de la culture environnementale sur les réseaux sociaux est « très importante et rentable », soulignant que le contact via Internet permet de véhiculer des messages de sensibilisation plus rapidement, à tout moment et en temps opportun.

« Cette procédure virtuelle permet de toucher les femmes aux foyers à large échelle à  travers leurs enfants, hommes de demain, les sensibilisant à mieux se comporter vis-à vis du milieu », a soutenu, pour sa part, Fatiha, suggérant que les bureaux communaux devraient ouvrir des pages sur les réseaux sociaux afin d’informer et éduquer les citoyens, entre autres, sur les horaires de collecte d’ordures.

Les pages Facebook abordant l’environnement et l’amélioration du cadre de vie sont souvent commentées dans le sens positif et constructif, surtout lorsqu’il s’agit de vidéos diffusées pour dénoncer un problème environnemental. Les sujets abordés sont l’image de la ville dont notamment le rejet anarchique d’ordures et l’enfouissement ayant des effets néfastes sur certains sites naturels protégés.

Plusieurs internautes interagissent et partagent des spots de sensibilisation et appellent à la préservation du milieu environnant et au volontariat dans les campagnes de nettoyage.

Réseau vert à Oran

A titre illustratif, la page Facebook « Le Réseau Vert -Oran » a accueilli plus de 100.000 visiteurs en une semaine, rapporte l’APS. Ce réseau, versé dans la préservation de l’environnement, regroupe plus de 50 associations actives et des groupes de bénévoles dans le domaine, en plus de membres de la société civile ayant tous pour mot d’ordre l’éveil de la conscience environnementale et la recherche de solutions aux problèmes altérant l’image de la ville, a souligné son coordinateur.

A travers des articles et photos de sensibilisation visant à préserver le patrimoine forestier, les plans d’eau, plusieurs familles ont été attirées et motivées pour faire des virées d’exploration et de loisirs à des forêts auparavant méconnues par de nombreux Oranais, à l’instar de la forêt de Ras El Ain dans la commune Gdyel, le « Ravin de la vierge » dans la commune de Misserghine et Djebel K’har (Montagne des lions). Des actions de nettoyage de ces espaces, d’aménagement de pistes, de reboisement et d’entretien d’espaces boisés et de zones humides dont le plan d’eau « Lac Télamine (est d’Oran) s’en sont suivis, a-t-on affirmé.

La page s’est affirmée comme vitrine pour informer des activités programmées par le Réseau vert en matière de protection des forêts notamment contre les feux, a indiqué le coordinateur, faisant remarquer que le nombre d’incendies a connu une baisse sensible en 2016 par rapport à 2015, à la faveur des efforts de vulgarisation de l’éducation environnementale prônant la bonne conduite lors des sorties aérées, le civisme et le goût touristique, entre autres.