ORAN – Une journée d’étude sur le thème « Procédés de classement et de valorisation de la fête de Yennayer » sera organisée, samedi, à Oran, par le Haut Conseil à l’Amazighité pour étudier l’opportunité de classement national de cette fête marquant l’avènement de la nouvelle année amazigh.
Outre le HCA, cette rencontre est co-organisée par le ministère de l’éducation nationale et celui de la culture, en partenariat avec le Centre de recherches en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) basé à Oran et le Centre de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH).
Les travaux de cette rencontre devant réunir des chercheurs et spécialistes en sociologue, en anthropologie et en histoire entre autres, se dérouleront au niveau de deux panels.
Le premier intitulé « De la procédure de classement « doit permettre a plusieurs intervenants d’exposer les démarches et les procédures à entreprendre pour le classement du patrimoine immatériel .
Parmi les intervenants figurent Mourad Mahmoudi, secrétaire général de la commission algérienne pour l’éducation et la culture à l’Unesco ou encore Slimane Hachi, Directeur du CNRPAH qui a eu à élaborer et à défendre plusieurs dossiers de classement du patrimoine immatériel national .
Le deuxième panel est intitulé « La dimension historique et sociologique ». Elle permettra à plus intervenants de divers horizons, d’aborder entre autres, le volet historique de cette fête ancestrale bien ancrée dans la société algérienne, la territorialité de Yennayer ainsi que les différentes manifestations et expressions marquant la célébration de cette date.
Au terme de cette rencontre, les participants procèderont à la validation du dossier de classement de la fête de Yennayer.
Lors du lancement des festivités de Yennayer à Alger, en janvier dernier, le Secrétaire général du HCA, Si El Hachemi Assad, a mis en exergue l’idée du classement du nouvel an Amazigh à la liste représentative du patrimoine immatériel de l’humanité par l’Unesco.
Cette idée reste une piste de réflexion lancée en 2015 par le HCA et qui nécessite l’intervention des anthropologues, des centres de recherches et des ministères de la Culture et de l’Education nationale, a-t-il expliqué dans la même foulée. « Un Classement de l’Unesco serait d’autant plus envisageable que la célébration de Yennayar est commune à plusieurs pays », a-t-il estimé.
Concernant la reconnaissance de Yennayer en tant que fête nationale, le SG du HCA a déclaré que celle-ci « doit passer par la révision des textes juridiques » de 1963 régissant les fêtes nationales, estimant que ces textes sont appelés à évoluer pour « s’adapter » à la réalité de l’Algérie d’aujourd’hui.