Les prix des marchandises importées ont connu une hausse de 5% : La filière lait “explose”

Les prix des marchandises importées ont connu une hausse de 5% : La filière lait “explose”

La facture des importations s’est établie à 33,92 milliards de dollars pour les 9 premiers mois de l’année contre 34,93 milliards de dollars pour la même période en 2016.

Les lignes n’ont pratiquement pas bougé. Plusieurs raisons y ont contribué dont la faiblesse du dinar. Il n’empêche que la baisse de la facture des importations demeure un des objectifs prioritaires du gouvernement. Le pari est encore loin d’être gagné malgré toutes les mesures prises pour y parvenir. Certes, de nombreux produits de consommation notamment, ne sont plus achetés à l’étranger, mais les résultats ne semblent pas suivre. Dans l’immédiat du moins. L’Algérie paie toujours plus pour répondre aux besoins alimentaires de sa population. 400 millions de dollars de plus pour les neufs premiers mois 2017 par rapport à la même période de l’année dernière. «Les importations ont augmenté pour les produits alimentaires, qui se sont chiffrées à 6,5 milliards de dollars contre 6,1 milliards de dollars» indique un rapport de l’Office national des statistiques. Contre toute attente c’est la filière du lait, qui a englouti des sommes colossales pour réduire la dépendance du pays vis-à-vis de l’étranger, qui a explosé. Elle constitue même la principale cause de la hausse de la facture des produits de consommation. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. «La facture d’importation du Groupe des produits alimentaires a augmenté à 7,12 milliards de dollars sur les dix premiers mois de l’année 2017 contre 6,81 milliards de dollars durant la même période de 2016», avaient montré les statistiques des douanes rendues publiques le 27 novembre. Soit une hausse de 4,5%. La facture d’importation des laits et produits laitiers a bondi, à elle seule, de 53,1%! Elle est passée de 798,84 millions de dollars entre le mois de janvier et le mois d’octobre 2016 à 1,22 milliard de dollars pour les dix premiers mois de l’année 2017. Ce qui correspond à une hausse de plus de 424 millions de dollars. La cause est donc entendue. Il ne faut pas chercher plus loin pour déceler la raison qui a induit cette mauvaise performance. Ce n’est hélas pas une exception. Le phénomène est généralisé. Les prix des marchandises importées par l’Algérie ont enregistré une hausse moyenne de 5% sur les neuf premiers mois de 2017 par rapport à la même période de l’année 2016, a indiqué l’Office national des statistiques (ONS) dans une dépêche datée du 18 décembre répercutée par l’APS. «A l’exception des équipements agricoles, des produits bruts et des demi-produits, les prix à l’importation ont enregistré des hausses pour toutes les autres catégories de marchandises» souligne la même source. Une nouvelle relativement bonne tout de même: la facture globale des importations a légèrement reculé de 3%. Elle s’est établie à 33,92 milliards de dollars pour les 9 premiers mois de l’année contre 34,93 milliards de dollars pour la même période en 2016. Des chiffres qui montrent tout le chemin qui reste à parcourir pour ramener la facture des importations autour des 30 milliards de dollars en 2018. Comme l’a annoncé hier à Alger le ministre du Commerce, Mohamed Benmeradi.