Pour un ramadhan paisible: Les chambres froides à la rescousse

Pour un ramadhan paisible: Les chambres froides à la rescousse

Veiller sur l’ouverture des chambres froides est la première consigne qui aura été donnée par les ministères du Commerce et de l’Agriculture à leurs services.

En bons prévisionnistes, les services des ministères du Commerce et de l’Agriculture veulent préparer précocement cette année le mois de Ramadhan. S’assurer de la disponibilité des produits alimentaires et de leur accessibilité durant ce mois sont les deux missions que se sont assignées les services de ces deux départements. Nouveau contexte économique oblige-interdiction des importations-, la disponibilité des produits alimentaires à bon prix dépendra en grande partie durant le mois sacré de la maîtrise de l’opération de stockage et de déstockage des produits conservés dans les chambres froides. Dans cette optique, les ministères de tutelle ont instruit à partir d’hier leurs services à contrôler davantage les chambres froides. Veiller sur leur ouverture, est la première consigne qui leur a été donnée.

Connaissant les procédés de certains commerçants, le ministère du Commerce veut interdire à ces derniers de recourir comme c’est le cas par le passé, à la location des chambres froides bien avant le mois sacré. Ainsi, l’ouverture de ces chambres, précise le ministère du Commerce dans ses instructions, «se fera coûte que coûte, quitte à utiliser la force publique». Le déstockage des produits et l’approvisionnement régulier du marché en produits conservés au niveau de ces chambres, est la seconde consigne.

«Tout commerçant appréhendé en train de retenir des produits connaissant une rareté sur le marché sera passible de sanctions». Le respect des conditions de stockage et de la chaîne de froid au niveau des chambres froides, est l’autre point sur lequel les services du commerce doivent se focaliser en effectuant leur travail. Le manque de respect de la chaîne de froid, est ce que relèvent et dénoncent le plus les consommateurs, en achetant ces produits reconnaissables désormais à la première vue. Chose qui ne se voit pas ailleurs sous d’autres cieux où il n’y a presque pas de différence entre les produits frais et ceux conservés dans des chambres froides.

Pour les initiés, la principale raison de la différence entre les produits frais et stockés en Algérie, est la longue durée que met un produit dans une chambre froide. Les services du commerce qui connaissent bien l’humeur du consommateur algérien, savent exactement que les Algériens ont abandonné la viande et poissons congelés, à cause du non- respect de la chaîne de froid.

Revenant aux chambres froides dont le nombre jusqu’à il y a quelques années de cela, se comptait sur les doigts d’une seule main, avant que le créneau ne soit investi par des bénéficiaires de crédits Ansej, de nombreux spécialistes estiment que leur nombre demeure encore faible eu égard d’un côté au nombre d’habitants du pays et de sa superficie de l’autre. Ainsi, s’accordent-ils à dire, «on est encore loin des chambres froides spécifiques où sont stockés séparément les fruits et les légumes». Cet état de fait qui n’échappe pas aux responsables du secteur, est le défi actuel relevé par ces derniers, a-t-on appris de sources sûres.