Pour atteindre l’objectif de 2 millions d’hectares irrigués d’ici 2019: Le gouvernement ouvre la voie au privé

Pour atteindre l’objectif de 2 millions d’hectares irrigués d’ici 2019: Le gouvernement ouvre la voie au privé

Il y a pour le moment 1 300 000 hectares qui sont irrigués.

Le ministre des Ressources en eau Hocine Necib ne s’oppose pas à l’idée de voir les investisseurs privés investir dans la réalisation des barrages et des projets de transfert d’eau. «Nous n’avons aucune objection par rapport à ça. Bien au contraire, nous sommes tout à fait disposés à les accompagner et les aider», a fait savoir le ministre hier lors de la rencontre de travail et de concertation qu’il a tenue avec son collègue de l’Agriculture Abdelkader Bouazghi au ministère des Ressources en eau.

Le ministre s’est dit par ailleurs pour l’implication du privé dans ce segment, car les ressources financières de l’Etat ont reculé ces dernières années. «Nous avons besoin de l’argent pour respecter le délai de réalisation de nos objectifs en la matière», a ajouté le ministre, insistant sur le fait d’accompagner cette démarche par un ancrage juridique. Le ministre des Ressources en eau qui est revenu longuement lors de son allocution sur la objectifs du gouvernement en termes de généralisation et de révision de superficie agricole irriguée, a indiqué qu’il faut faire vite. «Nous avons un objectif, celui d’atteindre 2 millions d’hectares irrigués d’ici 2019. Cet objectif doit être atteint», a souligné Necib, en faisant remarquer que la superficie agricole irriguée pour le moment est de 1 300 000 hectares.

L’objectif arrêté par le gouvernement, celon le ministre des Ressources en eau n’est pas difficile à atteindre, car le ministère dispose désormais d’une autre piste pour faire vite, à savoir la réutilisation des eaux usées. «Nous pouvons gagner 400 millions de m3 d’eau avec la réutilisation de ces eaux; de quoi irriguer 88 000 hectares», a souligné le ministre.

L’aboutissement de ce projet selon le ministre est tout fait faisable, car le projet n’est pas aussi coûteux que les projets de transfert d’eau. Prenant la parole ensuite, le ministre de l’Agriculture Abdelkader Bouazghi a indiqué que son département adhère totalement à la démarche du ministre des Ressources en eau. «Nous adhérons totalement à la démarche du ministère des Ressources en eau, car nos objectifs sont les mêmes, à savoir ceux du gouvernement.» Parlant des ces objectifs, le ministre a fait savoir que le gouvernement table sur la garantie de la sécurité alimentaire et trouver une nouvelle ressource pour substituer aux revenus des hydrocarbures.A l’instar de Necib, Bouazghi a plaidé pour l’adhésion des autorités locales à cette démarche. «Il faut que les walis adhèrent totalement à cette démarche.

Les décisions et les démarches qui se prennent à l’échelle centrale ne serviront à rien si elles ne sont pas adoptées à l’échelle locale», a -t-il ajouté. Commentant par ailleurs l’idée de faire participer les investisseurs privés dans le domaine de la réalisation des fourrages et des barrages, Bouazghi a dit que son ministère a déjà opté pour cette solution. «Nous avons attribué 520 000 hectares aux grands investisseurs. Sur cette superficie 70 000 hectares sont sur le point de rentrer en production», a-t-il affirmé.

S’exprimant par ailleurs sur la nouvelle stratégie que son département compte adopter pour réaliser les objectifs tracés par le gouvernement, le ministre de l’Agriculture a indiqué que son département va opter désormais pour de nouvelles filières agricoles, afin de les développer.Cette solution est la seule qui pourra permettre à l’Algérie d’optimiser le rendement et la production. A rappeler que la rencontre d’hier a vu la signature d’une convention entre l’Agence nationale des ressources hydriques (Anrh) et le Bureau national d’études pour le développement rural (Bneder). Selon les ministres, cette convention viendra à bout de plusieurs entraves.