Pays du Sahel Sécuriser, les frontières : une priorité

Pays du Sahel Sécuriser, les frontières : une priorité

zr5qzg.jpgL’importance du renforcement des capacités nationales, notamment à travers l’échange d’expériences, la formation et l’équipement a été souligné hier dimanche à Nouakchott par les participants à la réunion des pays voisins.

Ainsi, il a été souligné, au terme de la réunion que cet échange doit s’appuyer sur les initiatives de développement des capacités présentement entreprises, notamment par les agences des Nations-unies, les partenaires bilatéraux et les mesures convenues lors de la conférence ministérielle régionale de Tripoli (Libye) sur la sécurité aux frontières.

Leur détermination à déployer tous les efforts pour faire face aux défis sécuritaires liés notamment au terrorisme, à la criminalité transfrontalière et à la prolifération d’armes, a été mise en exergue. Les participants ont en outre, convenu du renforcement de la sécurité aux frontières à travers des « mesures spécifiques appropriées » pour prévenir et empêcher les mouvements des groupes terroristes et criminels. La nécessité de « ne ménager aucun effort pour consolider les avancées enregistrées sur le plan sécuritaire, faciliter la mise en œuvre du mandat de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) et renforcer la sécurité et la stabilité dans la région a en outre été soulignée.

Les participants qui sont arrivés à sortir avec des résultats sur des questions que l’Algérie avait relevées depuis des années, ont appelé à la mise en place par le Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme (CAERT) d’une infrastructure de communication adéquate pour faciliter des échanges sécurisés entre toutes les parties prenantes concernées. Le CAERT doit également lancer des missions d’évaluation dans les pays de l’espace Sahélo-saharien pour évaluer leur capacité de lutte contre le terrorisme et identifier les domaines dans lesquels une assistance est requise et le suivi effectif des recommandations des missions déjà entreprises dans des pays de la région. Concernant l’opérationnalisation de l’architecture africaine de paix et de sécurité (APSA) dans la région Sahélo-sahérienne, les participants ont estimé que le processus d’opérationnalisation doit prendre en compte l’inadéquation de la couverture géographique des différentes structures existantes. Ils ont en outre, convenu de la communication par les pays et organisations concernés de leurs vues et propositions sur les modalités d’opérationnalisation, sur la base d’un questionnaire élaboré par la Commission de l’UA. Celle-ci doit, par la suite, établir un rapport sur les modalités d’opérationnalisation de l’ASPA dans la région, prenant en compte les efforts en cours, les résultats enregistrés et les défis qui restent à relever.

R. I. / Agences

La situation humanitaire

Les pays participants à la réunion ont également pris note de la situation humanitaire préoccupante dans la région du Sahel, aggravée par la crise au Mali, et ont encouragé les Etats concernés à «prendre les mesures nécessaires pour le respect des normes d’établissement des camps de réfugiés et des personnes déplacées et à assurer la sécurité de ces sites, en coordination avec des organisations humanitaires». Ils ont en outre, appelé à l’«accélération par le Mali des efforts de réforme de son secteur de la sécurité et de la défense», pour lui permettre d’ «assumer pleinement» les responsabilités qui sont les siennes dans la promotion de la sécurité et de la stabilité régionales. Par ailleurs, il a été pris note des efforts en cours en vue de la «transformation de la Misma en une opération des Nations-Unies», tout en soulignant l’impératif pour l’opération envisagée par les Nations-Unies d’être dotée d’un mandat robuste, afin d’apporter un appui au gouvernement malien dans la préservation de l’unité et le renforcement de son autorité sur l’ensemble de son territoire y compris la lutte contre les réseaux terroristes et criminels».