Partis politiques ou syndicats d’intérêts?

Partis politiques ou syndicats d’intérêts?
Quand l’intérêt prime, les principes s’éclipsent. Depuis la nuit des temps, les politiciens de tout bord reconnaissent que la politique est basée sur l’hypocrisie, les coups bas et le mensonge pour arriver à leurs fins même au détriment de leurs peuples et au cas où leurs propres enfants leur créent des entraves, ils peuvent s’en prendre même à  eux sauf qu’il y a toujours une exception à la règle où certains d’entre  eux qui sont de bonne souche, essayent de servir le pays et non se servir . Dès l’indépendance acquise, la classe politique bien qu’elle fut à sens unique à savoir qu’elle reposait sur un seul parti unique et incontestable qui était un mauvais choix au départ et à cause duquel  le peuple algérien paye le prix. Néanmoins,  l’élite politique était composée plus ou moins  d’intellectuels avisés et de révolutionnaires dotés d’une certaine culture et d’un certain patriotisme acquis durant la  lutte armée  et non d’intellectomanes, dépourvus de culture politique. Ce marasme politique s’est développé pianissimo et crescendo au point où au fil des années, le patriotisme a été remplacé par l’intérêt. Malheureusement, dans presque tous les pays en voie de développement  un constat amer est établi  à savoir que le choix des élus aussi bien des APC que ceux de wilaya  qui sont issus de partis politiques qui pour la plupart d’entre eux n’ont pas de base politique ( expérience), de culture, de conviction et le pire dans tout cela, c’est qu’ils n’ont aucun projet de société comme base sur lequel  reposent les assisses de leurs partis.  C’est pour cela qu’ils n’apparaissent que durant les  élections électorales pour bénéficier  de  milliards pour leur campagne. Par ailleurs, ils utilisent tous les moyens et procédés légaux et illégaux pour arriver à leurs fins sans parler des promesses non tenues aux citoyens et s’évaporent juste  après les élections électorales aussi bien qu’ils soient gagnants ou perdants et donc, quand les intérêts priment, les principes s’éclipsent. En fin de compte, la politique c’est comme l’accordéon, quand on tire à droite, cela siffle à gauche, et  lorsque l’on tire à gauche, cela siffle à droite et au milieu, il n’y a que du vent.
BENYAHIA EL HOUCINE