Ouyahia : l’Algérie a toujours été “un pionnier et un bâtisseur actif” de l’unité et de l’intégration de l’Afrique

Ouyahia : l’Algérie a toujours été “un pionnier et un bâtisseur actif” de l’unité et de l’intégration de l’Afrique

KIGALI- Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a affirmé mercredi depuis la capitale rwandaise, Kigali, où il représente le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA), que l’Algérie « a toujours été un pionnier et un bâtisseur actif de l’unité et de l’intégration du continent africain ».

Depuis sa lutte de libération nationale, « l’Algérie a toujours été présente, militante et engagée dans toutes les entreprises destinées à construire l’unité africaine. De l’historique conférence panafricaine de  Casablanca, aux assises constitutives de l’Union africaine à Durban, l’Algérie a été un pionnier et un bâtisseur actif de l’unité et de  l’intégration de notre continent », a souligné M. Ouyahia dans une  allocution prononcée en séance à huis-clos lors de ce sommet extraordinaire qui a été consacré au lancement officiel de la Zone de libre échange continentale (ZLEC).

« C’est avec cette même foi dans le destin commun des peuples africains que l’Algérie aborde la ZLEC qui aura, sans doute, plusieurs retombées positives », a relevé le Premier ministre, ajoutant que cette nouvelle réalisation « consolidera, à travers le continent, l’efficacité du développement, pierre angulaire de la paix et de sécurité, et confortera aussi la place et le poids de l’Afrique dans les négociations sur le commerce international, un domaine dont les règles ne tiennent pas toujours compte des intérêts et des droits des Africains ».

La ZLEC ainsi que les protocoles relatifs à la libre circulation des personnes et au marché unique du transport aérien en Afrique, seront également, selon M. Ouyahia, « des avancées marquantes vers la consécration de la Communauté économique africaine, décidée à Abuja en 1991 ».

« Notre foi dans l’unité et l’intégration de notre continent ainsi que notre grand respect pour notre famille africaine nous font devoir de relever ici quelques contraintes nationales et régionales au milieu desquelles l’Algérie aborde les grandes réalisations panafricaines auxquelles notre Organisation s’apprête à donner naissance », a-t-il soutenu.

Il a faut observer qu’au niveau national, « notre processus de développement, mis en route depuis près de deux décennies par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans la paix et la réconciliation restaurées, et qui a donné des résultats remarquables, se voit contrarié depuis 2014 par une brutale chute des prix des hydrocarbures », a jouté M. Ouyahia, relevant que la balance des paiements extérieurs de l’Algérie « fait face à un important déficit récurent depuis trois années ».

Ouyahia a rappelé, dans ce contexte, « les mesures transitoires de sauvegarde, à portée universelle, mises en place par l’Algérie et visant à réduire le déficit de sa balance commerciale et de sa balance des paiements extérieurs, poursuivre son développement économique et social et à préserver son indépendance financière ».

Au niveau régional, le Premier ministre a évoqué l’émergence du terrorisme, du crime transnational et de la migration clandestine qui, a-t-il relevé, « constituent autant d’entraves à la libre circulation des personnes ».

Face à cette situation, « l’Algérie ne ménage pas ses efforts et ne compte pas ses moyens pour apporter directement à ses voisins sahéliens son concours multiforme à la restauration de la paix et de la sécurité dans cette région », a-t-il insisté, assurant, en outre, que l’Algérie « continuera de se prémunir de l’émigration clandestine illégale en la traitant toujours avec humanisme et en concertation avec les pays d’origine ».

Pour le Premier ministre, les contraintes régionales et nationales évoquées « n’atténuent en rien l’enthousiasme de mon pays à être un signataire original des documents relatifs à la Zone de libre échange continentale et à la libération de l’accès au marché de transport aérien en Afrique ».

L’Algérie, tient-il à rassurer, « se joint à ses nouvelles réalisations, partant de son engagement panafricaniste consigné dans sa propre Constitution et adhère à ces avancées, convaincue que celles-ci auront, à moyen terme, des retombées bénéfiques pour sa propre économie en phase de consolidation et de diversification prometteuses, grâce aux multiples atouts dont dispose mon pays, qui sera demain un acteur significatif des échanges interafricains ».