ORAN : Perpétuité pour l’assassin de son ex-épouse

ORAN : Perpétuité pour l’assassin de son ex-épouse

Une peine de réclusion criminelle à perpétuité a été prononcée, avant-hier, par le tribunal criminel de première instance d’Oran, à l’encontre d’un homme (D.D.A), âgé de 56 ans, jugé coupable du meurtre de son ex-épouse.

Les faits de cette affaire remontent au mois de juillet 2017, lorsque D.D.A résidant à Sidi El Bachir, commune de Bir El-Djir, s’est présenté à la police en avouant avoir tué son ex-épouse. Plus tard, un garçon de 10 ans s’est présenté lui aussi avec une arme blanche à la main en indiquant que sa mère venait d’être assassinée et que l’auteur du crime est son père. D.D.A a déclaré avoir tenté de parler avec la défunte à propos de leurs deux enfants de 10 et 15 ans dont l’éducation l’inquiétait, en raison de ses mauvaises moeurs, ajoutant que la victime l’avait agressé avec un couteau et l’a blessé au bras.

Les enquêteurs ont découvert que malgré le divorce, D.D.A n’avait pas quitté le domicile conjugal et que l’accusé s’était déjà rendu coupable d’actes de violence à l’encontre de son épouse. La défunte avait déjà porté plainte, à deux reprises, contre lui pour coups et blessures volontaires et avait présenté des certificats médicaux d’incapacité.

Lundi dernier, lors de son procès, l’accusé a maintenu ses déclarations sur le mauvais comportement de son ex-femme et son influence négative sur ses enfants. Dans sa plaidoirie, l’avocat de la partie civile, rappelant les antécédents de violence de l’accusé contre la défunte, s’est basé sur une expertise pour souligner sa «fragilité psychologique», causée par la violence de son mari à son encontre.

A son tour, le représentant du ministère public a requis la réclusion à perpétuité, peine maximale prévue par la loi, évoquant les aveux de l’accusé et la déposition d’un témoin oculaire, qui n’a pas assisté à l’audience, mais a affirmé avoir vu l’accusé courir derrière la défunte, un couteau à la main. Pour l’avocat de la défense, ce sont les mauvaises moeurs de la défunte qui ont conduit son mandant à commettre l’irréparable, tout en plaidant les circonstances atténuantes.