B. Mokrane, 40 ans, a été condamné, hier mardi, par le tribunal criminel d’Oran à cinq de prison pour apologie du terrorisme et diffusion de documents subversifs.
Selon l’arrêt de renvoi, l’homme a été arrêté en février dernier par les éléments de la 19e sûreté urbaine lorsqu’il a tenté de se soustraire à un contrôle d’identité.
Après une brève poursuite, les policiers l’ont rattrapé et ont trouvé en sa possession des documents subversifs (téléchargés sur Internet), faisant l’apologie d’El Baghdadi et de sa nébuleuse terroriste, Daech. Un enregistrement audio désignant l’Etat algérien et ses institutions comme des mécréants, a également été relevé sur son téléphone portable. Convaincus d’être en présence d’un élément susceptible d’actes terroristes, la police a opéré une perquisition à son domicile et son agence immobilière, où ils mirent la main sur divers livres, enregistrement vidéo et audio faisant l’apologie de Daech. Déféré devant la justice, B. Mokrane a été inculpé sous les chefs d’inculpation cités plus haut.
Lors du procès, le prévenu a clamé son innocence en expliquant qu’il n’a pas de lien avec des groupes terroristes, encore moins avec Daech, et que les textes et enregistrement trouvés en sa possession lui servent simplement à se documenter. Le ministère public, lui, a été d’un autre avis. Pour lui, l’accusé est un soutien du terrorisme et les documents en sa possession servaient à en faire l’apologie. Pour cela, il a requis la peine maximale, soit dix années de réclusion criminelle. Quant à la défense, elle a plaidé l’innocence de son client en basant son argumentaire sur le fait que la documentation trouvée chez lui n’est pas interdite à la vente (elle est même proposée dans les salons des livres) et en libre circulation sur Internet. Pour elle, il n’y avait pas suffisamment d’éléments à charge prouvant la culpabilité de son client pour lequel elle a réclamé l’acquittement. Au terme des délibérations, l’inculpé a écopé de cinq ans de prison.