Naissance de la Fondation algérienne pour l’égalité

Naissance de la Fondation algérienne pour l’égalité

d-naissance-de-la-fondation-algerienne-pour-legalite-1ec55.jpgL’annonce a été faite par sa présidente, l’avocate Nadia Aït-Zaï, dans la soirée du dimanche 22 novembre, lors d’un cocktail organisé à l’hôtel d’El-Biar, à Alger.

La scène associative nationale s’est enrichie avec la création de la “Fondation pour l’égalité”. L’annonce a été faite par sa présidente, l’avocate Nadia Aït-Zaï, dans la soirée du dimanche 22 novembre, lors d’un cocktail organisé à l’hôtel d’El-Biar, à Alger.

En présence de représentants du ministère de la Solidarité, d’ambassades, d’agences internationales (Unicef, Pnud) et des militants du mouvement associatif. L’intervenante a également présenté les 9 membres fondateurs de la nouvelle institution, pour la plupart activant au Ciddef : Fatima Karadja, psychologue et spécialiste de l’enfance abandonnée ; M. Benaouda, ancien représentant de l’Unicef en Algérie ; Saïd Ighilahriz, économiste ;

Jean-Paul Grangaud, professeur en pédiatrie ; Marie-France Grangaud, économiste statisticienne ; Rabah Aït-Saïd, juriste ; Zahia Cherfi,

médecin, la jeune Faïza Ouibrahim, chef de projet au Ciddef, et elle-même (directrice du Centre d’information et de documentation sur les droits de l’enfant et de la femme/Ciddef).

La fondation fait sienne l’égalité entre filles et garçons, et entre femmes et hommes, “dans la loi comme au quotidien”. “C’est un acte important pour nous, car la valeur égalité a fondé nos projets, nos comportements et notre travail, en direction des pouvoirs publics”, a déclaré Mme Aït-Zaï, non sans reconnaître cependant que les militants et militantes engagés dans la création de ladite Fondation pour l’égalité ont “mûri et fait en sorte que cette valeur s’extériorise et soit visible à l’œil nu”.

Cette dernière a, en outre, insisté sur le fait que le sens donné à cette valeur est celui de “valeur universelle”.

En marge de la réception, l’avocate a révélé à Liberté que le choix

de la dénomination de la fondation a été fait sciemment pour “mieux conserver” et “garder” l’institution.

D’ailleurs, précisera-t-elle, “l’égalité est une valeur constitutionnelle et universelle, une valeur que l’Algérie a choisie et que vous retrouverez dans tout notre travail et dans notre engagement”.

À la question de savoir pourquoi l’annonce de la naissance de la fondation s’est produite 6 mois après sa création par acte notarié (du 30 mai 2015 conformément à la loi 12-06 du 12 janvier 2012 sur les associations), Nadia Aït-Zaï a justifié cela par la charge de travail au sein du Ciddef et donc la difficulté de trouver un moment libre.

Sans exclure cependant “le lien” avec la Journée internationale pour l’élimination de la violence contre les femmes, qui sera célébrée le 25 novembre. “Nous travaillons pour rendre visible l’égalité entre les femmes et les hommes ; mais, nous voulons dire aussi que c’est au nom de l’égalité que nous allons protéger les femmes victimes de violences”, a-t-elle souligné, avant d’ajouter : “Nous luttons pour que l’égalité soit consacrée dans les rapports entre les hommes et les femmes et sommes conscients que ces rapports sont aujourd’hui inégalitaires et mènent à la violence.”