Prenant part aux travaux de la conférence débat organisé ce matin à l’hôtel El Bey de Constantine par la fondation Filaha Innove, le Dr Nacer Idres, vétérinaire et expert en production et santé animale a précisé que la filière avicole commence à s’organiser.
Il a expliqué que l’organisation et la régulation de la filière avicole ainsi que la création d’un conseil interprofessionnel offriront la possibilité de produire à titre d’exemple, le soja utilisé comme aliment au lieu de continuer à l’importer.
« Des solutions existent pourvu qu’il y ait une jonction entre les professionnels et les responsables du monde agricole » a t-il ajouté. Lors de son intervention, l’expert a démontré la nécessité pour la filière d’être régulée afin d’assurer une stabilité de l’activité des producteurs avicoles ».
Sans oublier la création des abattoirs répondant aux normes car ceux qui existent actuellement « écoulent sur le marché des volailles à qualité nutritionnelle moindre, voire impropres à la consommation » d’où la nécessité sensibiliser les abattoirs, notamment privés, à adhérer au dispositif de régulation et à absorber le maximum de surplus de production pour consolider la pérennité de la filière.
Le délai d’un mois donné par le ministère de l’agriculture aux membres du conseil de L’interprofessionnel n’a que quelques jours pour s’expirer et selon les experts, les aviculteurs ont compris qu’ils doivent structurer les relations entre les acteurs de la filière et contractualiser les rapports entre les abattoirs (publics et privés) et les éleveurs pour constituer des stocks.
Notons que seulement une trentaine d’abattoirs privés et publics ont adhéré au système de régulation de la filière avicole, appelé « la triangulaire » et chapeauté par le groupe public ONAB. Sur un autre chapitre, les aviculteurs profitent d’une batterie de mesures fiscales d’encouragement prises par le gouvernement l’été dernier.
M.E.H.
