Le secrétaire général de Nahda réfute toute crise au sein du mouvement dont il dit être le «premier responsable jusqu’à preuve du contraire».
Mohamed Kebci – Alger (Le Soir) – Mohamed Dhouibi défie ses détracteurs parmi lesquels son prédécesseur Fateh Rebaï qui, depuis quelque temps, objectent de le destituer. «Qu’ils convainquent le tiers des membres du Conseil consultatif national et adoptent à la majorité simple la motion de destitution à mon encontre», affirmait, hier, Dhouibi en réaction à la dernière sortie de ses contradicteurs. Procédure «statutaire» à laquelle, d’ailleurs, le secrétaire général a recouru pour convoquer une session extraordinaire de cette instance, le 5 mai dernier. Ce que réfutent Rebaï et 52 de ses compères dont de nombreux membres du Conseil consultatif national, de membres du bureau national et d’anciens députés du mouvement, qui, dans un récent communiqué, ont estimé «illégale» cette session. Et d’accuser dans la foulée, Dhouibi, de «s’entêter à piétiner les statuts et le règlement intérieur du parti» et de «pousser les militants dans un différend dont ils ne sont pas partie prenante». Pour eux, le secrétaire général du mouvement a «agressé » le Conseil consultatif national en se «rebellant», selon eux, contre ses résolutions. La manière ? En faisant réunir cette instance avec des personnes «qui ne sont plus membres»
Pour eux, la convocation d’une session extraordinaire du Conseil consultatif du parti au nom du tiers de ses membres est «caduque» et en dehors des prérogatives du secrétaire général que lui confèrent les statuts, notamment l’article 28 – alinéa 2 qui stipule que la convocation est assujettie à l’accord préalable du bureau national. D’où, dénoncent-ils, son recours à des «membres ayant quitté le mouvement et dont certains sont même portés candidats sous l’étendard d’autres partis, s’engluant de fait, dans les dépassements».
Griefs que Dhouibi rejette, affirmant jouer et à fond la carte de la «légalité et de la transparence» qui constituent, poursuit-il, «les constantes de notre action». «Les choses sont claires, qu’ils viennent et qu’ils se soumettent à l’épreuve de l’urne», soutient-il, ajoutant que le cap au sein de Nahda est mis sur le sixième congrès du mouvement prévu les 15,16 et 17 novembre prochain.
Un rendez-vous dont la commission de préparation a tenu, le week-end dernier, sa seconde réunion lors de laquelle cinq sous-commissions (règlements et statuts, politique, organisation, administration et logistique, communication et information et, enfin, mobilisation et organisation féminine. Avec, en sus, l’établissement d’un planning de travail jusqu’à la tenue du congrès ordinaire du mouvement, le sixième, prévu les 15,16 et 17 novembre prochain.
M. K.
