Mohamed Mebarki à propos de la formation professionnelle: “Ce n’est pas un réceptacle de l’échec”

Mohamed Mebarki à propos de la formation professionnelle: “Ce n’est pas un réceptacle de l’échec”

La prochaine session du secteur de la formation professionnelle, prévue le 26 février, sera marquée par le «renforcement» des spécialités recherchées sur le marché du travail contre une baisse de postes offerts pour la branche technique administrative et de gestion.

Le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, est bien décidé à redonner à ce secteur clé sa vraie place dans l’économie nationale et au sein de la société. «La formation professionnelle n’est pas un réceptacle de l’échec», a-t-il souligné hier à Alger ajoutant qu’il est impératif de réorganiser le secteur pour l’adapter aux besoins de développement et de diversification de l’économie nationale. Pour M.Mebarki, «il est nécessaire de réorganiser le secteur de la formation et de l’enseignement professionnels afin de l’adapter aux besoins et à l’évolution économique du pays, conformément à la politique de diversification de l’économie nationale prônée par le gouvernement», a-t-il indiqué à la Radio nationale. Le ministre a précisé que cette réorganisation a été initiée sur «instruction» du Premier ministre Abdelmalek Sellal, soulignant que l’objectif attendu est de délivrer un diplôme permettant au stagiaire d’avoir une formation supplémentaire pour accéder à des postes d’emploi et à d’autres formations.

Mebarki a ainsi fait savoir qu’une commission, composée des représentants des ministères de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de la Formation professionnelle ainsi que des représentants de la Fonction publique, a été mise en place pour engager une «réflexion» sur la réorganisation de l’Enseignement professionnel et le rendre «plus attractif» pour les jeunes. La stratégie du gouvernement dans ce sens «repose sur des critères et des démarches complémentaires consistant à réaliser une adéquation entre la formation et l’emploi en facilitant l’employabilité des jeunes formés», a-t-il précisé. Il s’agit également, selon lui, de parvenir à «une adéquation entre la formation et les besoins en ressources humaines qualifiées pour le secteur économique et les activités de développement socioéconomique».

Abondant dans le même sens, il dira que «nous travaillons en partenariat avec plusieurs secteurs de manière à dédier des centres et des instituts de formation professionnelle destinés à des bassins industriels. Il citera Constantine où la mécanique est très développée, Sidi Bel Abbès et Bordj Bou Arréridj pour l’électronique et aussi Oran pour la maintenance automobile», a-t-il encore expliqué.

Le ministre a ajouté que des centres d’excellence ont été développés dans sept wilayas où le potentiel agricole est important, de même que des centres d’excellence dans l’industrie, les travaux publics, le bâtiment ainsi que les nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC). Il a ainsi fait observer que les offres de formation en administration ont diminué, alors que la formation dans le domaine des TIC et des énergies renouvelables sont de plus en plus développées. Aussi, la prochaine session du secteur de la formation professionnelle, prévue le 26 février, sera marquée par le «renforcement» des spécialités recherchées sur le marché du travail contre une «légère» baisse de postes offerts pour la branche technique administrative et de gestion, a-t-on appris dimanche auprès du ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels.

S’agissant de la nomenclature des spécialités, le ministre a indiqué que la liste contient 440 spécialités définies en partenariat avec les utilisateurs (ministères, et entreprises) pour répondre à la politique du gouvernement en matière de développement économique et à celle des entreprises.

Devant les appréhensions des jeunes, tout comme celles de leurs parents, Mebarki a «refusé» de considérer la formation professionnelle comme étant un «réceptacle de l’échec scolaire». Il a relevé que son secteur accueille annuellement quelque 650.000 apprenants et délivre plus de 240.000 diplômes à des jeunes qualifiés.