Même si elles sont en panne de financement :T Les PME ne sollicitent pas le leasing

Même si elles sont en panne de financement :T Les PME ne sollicitent pas le leasing

Depuis 15 ans qu’il y a eu une démocratisation du financement de la PME algérienne, cette dernière continue d’avoir des difficultés pour lever des fonds.

Les garanties demandées par les banques empêchent les PME d’accéder à des financements et c’est le leasing qui prend en quelque sorte le relais avec un marché qui s’élève à 6 milliards DA. C’est ce qu’a indiqué samedi soir Abdenour Houaoui, directeur général d’Arab Leasing Corporation qui fête son 15e anniversaire. Arab leasing Corporation, forte de ses 15 ans d’expérience, se présente comme le premier établissement financier à proposer du leasing en Algérie.

Pour répondre au mieux aux besoins de ses clients, ALC offre une large gamme de produits de leasing dans le médical, l’immobilier, le transport, les travaux publics et l’équipement ainsi que l’auto. Avec plus de 100 collaborateurs et une présence dans les centres névralgiques du pays par le biais de ses agences, ALC offre un accompagnement financier aux grandes entreprises, aux PME/PMI et aux professions libérales, relève le DG.

ALC a débuté son activité, en 2002 et capitalise plus de 5000 clients pour un montant de financement atteignant les 70 milliards de dinars en 15 ans. ALC est toujours à la recherche de nouveaux clients et partenaires en collaboration avec les Chambres du commerce et les organisations patronales pour établir une «confiance mutuelle».

D’ailleurs, à l’occasion des 15 ans, ALC lance une campagne dès le 31 juillet 2017 sur un financement à 100% et sans frais de dossier, a indiqué le DG. Il souligne que le leasing appelle trois parties, dont le client, la banque et le fournisseur de matériel que la banque achète pour le revendre au client.

«Nos voisins ont des marchés de leasing dans un stade de maturité avec des coûts de financement très réduits contrairement à l’Algérie même si ce dernier requiert énormément de potentiel», a-t-il ajouté pour justifier le faible potentiel du recours au leasing. Néanmoins, le conférencier souligne que sur le plan de la règlementation, «nous sommes en avance».

Il rappelle qu’il vient d’assister à la création de l’association africaine du leasing où l’Algérie est membre du conseil d’administration. Abdenour Houaoui est ainsi élu il y a quelques jours comme membre du conseil d’administration de l’association africaine de leasing.

En présence d’une centaine de professionnels du secteur du crédit-bail, l’association a été mise en place dans le cadre des premières assises africaines du leasing organisées en partenariat avec la Banque mondiale et des associations soeurs du reste du continent. Parmi ses missions figurent en bonne place l’harmonisation des législations, l’organisation du secteur, le renforcement de la modernisation du secteur sur le continent, l’accentuation de la coopération et l’assise d’une base de données permettant de mesurer les évolutions ainsi que les concours de la branche aux économies africaines.

Le bureau exécutif comprend neuf membres que sont l’Algérie, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Guinée (Conakry), la Tanzanie, la Tunisie et deux pour le Maroc. Les opérateurs du crédit-bail veulent accorder une extrême importance pour le continent où un tel mode de financement est encore à ses premiers balbutiements. Des pays comme la Tunisie, le Nigeria ou l’Afrique du Sud ont une longueur d’avance sur d’autres où le leasing est très peu développé car le leasing reste peu connu.

Les premières Assises africaines se veulent ainsi un moment fort de partage d’expérience en matière croissante de financement de l’économie. Néanmoins, le taux de recouvrement est à 98% ce qui est un important élément, selon le DG qui ne craint pas le problème des impayés. ALC a été créée en octobre 2001, par les institutions actionnaires: ABC Algeria (41%), Cnep Banque (27%) et d’autres

encore alors que les capitaux privés détiennent 7%.